Conduite écolo et entretien régulier: le duo gagnant
En apprenant à conduire de façon plus économique, il est possible de faire baisser consommation moyenne et taux d'accidents de l'entreprise. Mais pour plus d'efficacité, il faut organiser régulièrement des sessions d'éco-conduite.
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Avec la fluctuation du prix des produits pétroliers, le coût d'utilisation des véhicules n'a cessé de s'accroître. De quoi plomber le budget des entreprises. Pour éviter cette situation, il est possible de choisir des modèles moins gourmands en carburant. Une décision qui nécessite des investissements importants et ne changera pas les écarts constatés, à modèle égal ou équivalent, entre les différents conducteurs de l'entreprise. Une solution efficace est celle de l'éco-conduite. En apprenant à conduire un véhicule de la façon la plus économique qui soit, il est possible de faire baisser la consommation et le taux d'accidents de l'entreprise. Et, ainsi, d'afficher un meilleur bilan en fin d'année, notamment grâce à la probable diminution des montants des primes d'assurance annuelles. Ces formations coûtent environ 400 euros par personne. Pour qu'elles soient efficaces, il convient d'en organiser régulièrement pour compenser l'oubli de cette bonne conduite pour certains et pallier l'éventuel turnover dans l'entreprise.
L'entretien
De plus, les véhicules doivent être correctement entretenus. L'entreprise a une action à mener pour connaître l'état de sa flotte et faire respecter la bonne tenue du carnet d'entretien. Posséder un véhicule en bon état d'un point de vue mécanique permet d'économiser de précieux litres de carburant. Même si un entretien régulier et un suivi précis de chaque véhicule représentent un investissement. Sans oublier le rôle primordial des pneus. Il faut vérifier leur pression et leur état: absence de chocs, absence d'objet planté, usure des sculptures... Les manufacturiers préconisent une vérification tous les mois, sachant que la perte de pression d'un pneu peut atteindre 300 g tous les deux mois. Cette diminution altère les qualités du pneu et génère un frottement plus grand donc une surconsommation de carburant.
La composition du parc a un effet immédiat sur le poste carburant mais aussi sur la quantité de gaz carbonique rejetée par l'entreprise.
Le choix des véhicules
Si le parc est âgé, il convient d'étudier son renouvellement dans les meilleurs délais. Une voiture diesel actuelle, de catégorie moyenne, consomme environ cinq à six litres de gazole aux 100 km. Une sobriété que les voitures âgées de huit ou dix ans atteignaient rarement. Il est aussi possible de jouer sur le type de modèle détenu. Ainsi, les monospaces proposent un espace intérieur important mais leur grande hauteur pénalise la consommation. Mieux vaut leur préférer des breaks, à la capacité de chargement tout aussi grande, mais moins gourmands en carburant.
Francis Chastanet, consultant en éco-mobilité
Avis d'expert
« Tous les scénarios sont possibles »
Avant d'entamer toute démarche, analysez la nature de votre parc (typologie des conducteurs, usages, etc.). Ensuite, vous pouvez vous orienter vers les spécialistes de la conduite préventive (Conduite Juste, Develter Innovation, etc.), des pure players de l'éco-conduite ( Mobigreen) ou des acteurs indirects (loueurs, assureurs, etc.). Le choix de l'offre ne doit pas se baser sur le prix ou la technologie mais sur la logistique. Est-ce que l'entreprise veut des formations sur le terrain ou sur simulateur? Si le parc est équipé de GPS, elle peut se contenter d'une formation e-learning pour évaluer les conducteurs. Celle qui opte pour une démarche globale, elle peut choisir l'option simulateur sur site avant d'enchaîner des formations sur le terrain pour les conducteurs les plus exposés. Tous les scénarios sont possibles. Restez vigilants sur: la légitimité du prestataire, le maillage, les outils, les références, le contenu et la qualité des animateurs, surtout lorsque la prestation est sous-traitée...