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Adapter sa politique voyages à la crise

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Le contexte économique oblige les entreprises à réduire leur budget voyages. L'occasion pour les travel managers d'instituer de nouvelles règles, plus contraignantes, qui pourraient bien perdurer

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@ fotolia/olly/ld

En période de conjoncture économique difficile, les entreprises cherchent à réduire leurs coûts et le budget voyages est souvent parmi les premiers concernés. Selon une étude réalisée à la fin 2008 par Hôtel Réservation Service (HRS), 71,5% des entreprises interrogées déclaraient avoir déjà diminué ce poste de dépenses. D'autres études sont venues confirmer cette tendance.

Sans aller jusqu'à interdire tout déplacement professionnel, il est possible d'adapter sa politique voyages au contexte actuel, Pour certains, cette période est même l'occasion d'instituer de nouvelles règles, ce qu'il n'était pas toujours possible de faire, il y a peu. Les voyageurs d'affaires - particulièrement dans les entreprises françaises - étant attachés à leurs «privilèges». Cela dit, même en période de crise économique, la conduite du changement ne doit pas être sous-estimée.

@ Arnaud Olszak

Une première série de mesures permet d'agir directement sur le budget voyages, en privilégiant par exemple la classe économique dans les avions, la seconde classe dans les trains ou encore les hôtels 2 étoiles. Beaucoup d'entreprises ont déjà pris ce type d'initiatives. De même, un certain nombre limitent la durée des déplacements, ce qui permet de faire baisser le chiffre des nuitées. Une autre solution consiste à renforcer les règles d'approbation des politiques voyages, avec un examen plus attentif de l'objet du déplacement, par exemple de la part du n+2. Certaines organisations limitent également le nombre de collaborateurs habilités à se déplacer. La visioconférence est ainsi présentée comme une alternative intéressante aux voyages.

Les clés

- Privilégier La classe économique dans Les avions, La seconde cLasse dans Les trains ou Les hôteLs 2 étoiles.- Renforcer les règles d'approbation des politiques voyages, voire Limiter le nombre de collaborateurs habilités à se déplacer.
- Même en période de crise, la conduite du changement ne doit pas être sous-estimée, Les colla borateurs étant attachés à leurs privilèges.

Anticiper les hausses de prix

La plupart de ces mesures, aussi contraignantes soient-elles, se révèlent nécessaires. Elles pourraient même perdurer après la crise tant le marché du voyage d'affaires se trouve en pleine mutation, avec une augmentation générale des prix dans la plupart des secteurs. Par exemple, le marché hôtelier devrait enregistrer, au cours de l'année une hausse de 6% du prix des nuitées selon Hôtel Réservation Service. Pour sa part, le marché ferroviaire, malgré de bonnes perspectives de croissance dues au développement des réseaux à grande vitesse et à l'ouverture de la concurrence, pourrait également subir des hausses de prix. Et certains parlent de programmes de fidélisation moins avantageux dans le transport aérien. L'arrêt de lignes non rentables, la concentration des principaux acteurs et la volatilité des prix du pétrole ne devraient rien arranger. Autant d'événements qui justifient dès maintenant la mise en oeuvre de mesures plus restrictives dans les entreprises, au grand dam des voyageurs d'affaires.

 
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Christophe DREZET

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