Achats d'emballages: évitez la sur-qualité!
Qu'ils soient la chasse gardée des services marketing ou de la production et/ou de la logistique, suivant leur utilisation finale, les emballages en plastique ou carton doivent faire l'objet d'une attention accrue de la part des acheteurs. Tour d'horizon des leviers à actionner.
Je m'abonneIl existe trois types d'emballages. L'emballage primaire ou «conditionnement» contient le produit et constitue la plus petite unité de vente consommateur (UVC). Les emballages secondaires rassemblent plusieurs emballages primaires pour faciliter leur acheminement jusqu'aux rayons de vente ou constituer des UVC de taille plus grande. Enfin, les emballages tertiaires. Eux sont utilisés pour la protection, le transport et le stockage des produits. Les deux premiers types d'emballages sont «chasse gardée» des services marketing. Les emballages tertiaires sont eux gérés par la production ou les services logistiques. Pour ces derniers, dont la durée de vie est très éphémère - ils se transforment rapidement en déchets -, l'enjeu est de prolonger au maximum leur cycle de vie. Les entreprises cherchent des solutions leur permettant de réaliser des économies et de sécuriser leur chaîne logistique. Afin d'éviter tout risque logistique, les sociétés optent souvent pour de la sur-qualité. Par conséquent, le premier levier d'optimisation est de bien définir les besoins du client en retraçant toute la chaîne logistique.
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Par Alexandra Augé, responsable du développement de Sérénia, cabinetconseil spécialisé dans l'optimisation des achats directs et indirects, et dans l'externalisation des achats et de la recherche d'avoirs.
Une fois cette tâche exécutée, plusieurs moyens peuvent être utilisés en fonction du type d'emballage. Pour les emballages plastiques (films, rubans), il faut d'abord s'assurer de la nécessité de leur utilisation et surtout de la quantité utilisée. Ensuite, il est possible de choisir un matériau (polyéthylène ou polypropylène) et une épaisseur plus adaptés. Les plastiques biosourcés ou bioplastiques, issus de ressources renouvelables comme le maïs ou le blé, sont ainsi en constante progression. Cette augmentation de la demande s'explique principalement par la hausse continue du prix du pétrole, qui renchérit notamment le coût des plastiques d'origine fossile et rend de plus en plus compétitif ce genre de matériau. L'épaisseur, le poids, l'origine des matériaux et l'optimisation dimensionnelle constituent également des leviers pour améliorer les emballages cartons. L'utilisation de pâtes à papier recyclées ou recyclables est de plus en plus courante.
Pour les palettes, il faut s'assurer de la maîtrise du circuit de récupération et de recyclage. Pour prendre en compte l'aspect environnemental, les bois servant à leur fabrication peuvent provenir de forêts gérées durablement et labellisées PEFC. Pour réaliser des économies sur le long terme, un véritable partenariat entre l'entreprise et son (ses) fournisseurs) d'emballages est nécessaire. A noter que l'optimisation des emballages entre en général dans un cadre plus global d'une politique de développement durable, avec la réalisation d'un bilan carbone, la réduction des consommations d'énergie, etc.