« Nous voulons réviser l'ensemble de nos process achats »
Forte d'une nouvelle direction de la commande publique, la ville de Lyon entend améliorer sa performance achats. Et ce, à tous les niveaux: coûts, qualité, délais et développement durable. Un pari ambitieux sur lequel revient Denis Galliano, nouveau patron de la structure.
Je m'abonneEn février 2011, la ville de Lyon a créé une direction de la commande publique. Qu'est-ce qui a motivé l'élaboration d'une telle structure?
Denis Galliano: Ce projet a démarré en 2009, avec le lancement du programme Emeraude, un plan global d'optimisation des coûts au niveau de la municipalité. Dans ce cadre, la ville de Lyon a souhaité refondre de A à Z son système de commande publique en créant une direction unique. Jusqu'à présent, Lyon disposait d'une direction des marchés publics et d'une autre dédiée aux achats. La première, dont j'assurais la direction, accompagnait les différents services de la mairie dans la passation de leurs marchés (sécurisation des appels d'offres via un contrôle de procédure des marchés formalisés). La deuxième gérait davantage les dossiers à fort enjeu (équivalant à 20 % des marchés, NDLR). Une organisation complexe qui pouvait engendrer certains dysfonctionnements. Pour harmoniser nos processus, nous avons donc voulu créer une structure plus homogène.
Comment s'est déroulée la mise en place de cette nouvelle direction?
Dès décembre 2009, nous avons lancé un état des lieux de l'existant, avec l'appui d'Inéum. En septembre 2010, la décision de créer une telle entité était prise. Mais, il nous a fallu six mois pour adapter nos process internes à cette nouvelle configuration. Nous avons choisi de bâtir la nouvelle direction autour de trois départements. Le service achats structuré par famille de dépenses. Chaque acheteur est dédié à une seule catégorie, permettant au fournisseur de disposer d'un interlocuteur unique. A côté de cette entité, un service marché public a été pensé. Il est chargé de la conception juridique des contrats et du bon déroulement de la procédure d'appel d'offres jusqu'à la notification du marché. Dernière pièce du dispositif: le service qualité. Celui-ci intervient en appui des acheteurs sur certains dossiers pour introduire des clauses de suivi de la qualité et un service commission et ressources.
Quels sont vos objectifs à moyen terme?
Nous voulons optimiser nos process avec nos clients internes et nos fournisseurs, dans tous les domaines (coûts, qualité, délais et développement durable). Pour favoriser cette démarche, nous allons mieux anticiper l'évolution de nos marchés en ayant une vision sur douze à dix-huit mois. In fine, il s'agit de mieux détecter les solutions innovantes perfectionnant les besoins des clients internes. Nous misons également sur des offres plus «vertes» en intégrant davantage de clauses RSE dans nos cahiers des charges. Nous allons également améliorer l'exécution de nos marchés, grâce à un pilotage plus fin de notre relation fournisseurs. Autant d'actions, qui nous permettront d'étendre notre certification ISO 9001, acquise sur la seule entité achats, à l'ensemble de la direction.
« Nous misons sur des offres plus «vertes» en intégrant davantage de clauses RSE dans nos cahiers des charges. »