«Cet été, réduisez le TCO de votre stress»
@ THOMAS KOLLER
Emmanuelle Serrano, rédactrice en chef
Un quart des actifs français (26 %) affirment continuer à travailler pendant leurs vacances, selon une étude d'OpinionWay réalisée pour un site de recherche et de comparaison d'offres de voyages et publiée le 28 juin. Parmi ceux-là, 62 % consultent leurs e-mails au moins une fois par jour, via un ordinateur ou un smartphone. 42 % des sondés disent ne pas «arriver à décrocher totalement du travail" en vacances. Une bonne partie est joignable à tout moment sur son téléphone portable (42 %) ou consulte ses e-mails (38 %). Des chiffres qui n'étonnent plus le quidam qui les lit, d'autant plus que le stress technologique pendant le reste de l'année piège tout à chacun dans une sorte de cercle vicieux (messageries Outlook, calendriers partagés et autres smartphones sur lesquels on synchronise la messagerie professionnelle) dont il est difficile de s'affranchir sans exercer un soupçon de résilience de bon aloi ou une bonne dose de mauvaise volonté à peine dissimulée, comme vous préférez. Pour lutter contre ce stress technologique et l'infobésité qui en est le corollaire, le groupe Canon avait mis en place sa première journée sans e-mails en fin d'année 2010. Au programme: recours exclusif au téléphone et priorité aux échanges en face-à-face pour permettre aux salariés de rester concentrés à fond sur leurs dossiers sans être dérangés par des e-mails intempestifs. A tester à la rentrée peut-être dans vos services? En ce qui me concerne à la veille d'une trêve estivale bien méritée, je me demande si je ferai partie de ces 20 % de valeureux salariés. J'ai un doute. Et je ne vous promets pas de vous tweeter la réponse non plus. Alors, cet été, suivez mon conseil: réduisez votre stress car ce dernier a un TCO social élevé. Et comme le dit ce charmant proverbe Corse: «Chì si risparmia da giovanu si trova da vechju». Je traduis pour ceux et celles d'entre vous qui ne maîtriseraient pas le fameux idiome insulaire: Qui s'épargne jeune, le retrouve vieux.