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Sommeil, nutrition, stress : comment prendre soin de ses voyageurs d'affaires?

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le

Stress, problèmes de sommeil ou de nutrition, trop voyager a des effets néfastes sur la santé. Comment les travel managers prennent-ils soin de leurs voyageurs d'affaires? Plongée au coeur du bien-être du voyageur d'affaires à l'occasion de la 14e édition d'Univ'AirPlus.

Si le bien-être au travail est devenu une préoccupation grandissante au sein des entreprises, plus de 40 % des travel managers interagissent rarement, voire jamais, avec leurs collègues des RH selon le rapport "A Blueprint for Travel Managers: Partnering with HR", de BCD Travel.

Or, plus d'un quart des voyageurs d'affaires présentent des signes de dépression d'après une étude datée de novembre 2018 d'International SOS, société spécialisée dans les services de santé et de sécurité auprès des entreprises. Or, la liste des troubles engendrés par des déplacements professionnels trop fréquents est longue : stress, problèmes de sommeil ou de nutrition, ... Comment les travel managers prennent-ils soin de leurs collaborateurs en déplacement et de quels outils disposent-ils? La 14e édition d'Univ'AirPlus s'est plongée au "coeur du bien-être du voyageur d'affaires".

Autonomie et liberté de choix

"La première liberté, c'est de pouvoir dire non à un déplacement", avance Fabrice Fourcot, vice president human ressources admininistration and reporting au sein du groupe Seb. Certes, privilégier skype ou la visioconférence avec ses clients étrangers en lieu et place d'un déplacement permet d'éviter la fatigue des collaborateurs tout en améliorant son bilan carbone. Mais, quand les déplacements sont inévitables, d'autres solutions doivent être mises en place.

"Donner le choix au collaborateur et le rendre autonome est une clé du bien-être", explique Katharina Navarro, travel manager europe des achats au sein du cabinet Capgemini. Une autonomie, certes, mais dans le respect des règles de la politique voyage de l'entreprise. Ainsi, les quelques 80 000 collaborateurs de Capgemini qui se déplacent ont désormais le choix dans le cadre de leur déplacements professionnels de réserver un Uber, un VTC ou de se loger via Airbnb. "Il faut ouvrir les portes aux autres acteurs", poursuit Katharina Navarro. De même, chez Criteo, entreprise dite de reciblage publicitaire personnalisé sur internet, l'offre Airbnb est intégrée dans l'offre voyage de l'entreprise. "On parle d'expérience voyageur", souligne Emilie Nas de Tourris, senior global travel manager au sein du groupe. Et pour améliorer cette "expérience voyageur", l'entreprise organise des groupes de travail sur le sujet et permet aux collaborateurs qui voyagent le plus de participer au choix des fournisseurs. "Tout cela doit être collaboratif, car il n'y a pas d'adhésion à la politique voyage si les règles sont désuètes ou pas adaptées", insiste la senior global travel manager.

Une absence d'outils de mesure

Chez Criteo comme chez Cap Gemini, le feedback des collaborateurs sur leurs déplacements est un enjeu de taille. Cela passe par des sondages et/ou des groupes de travail mais de l'avis de tous, il est difficile d'avoir des outils de mesure qualitatifs. Comment analyser au mieux le bien-être de ses voyageurs d'affaires? "De nombreuses entreprises réalisent des bilans de santé de leurs collaborateurs mais il est difficile d'avoir un bilan psychologique de ces derniers", souligne le docteur Arnaud Derossi, directeur médical régional, assistance et global medical transport au sein d'International SOS.

C'est pourquoi, des startups comme Moodwork se lancent sur le créneau de l'évaluation du bien-être du salarié. Cette startup créée il y a 3 ans, propose une solution digitale permettant au salarié d'évaluer son bien-être à l'aide de questionnaires pour ensuite pouvoir bénéficier de conseils personnalisés de la part de coachs, de nutritionnistes, psychologues du travail, ...


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