Les prix des nuitées d'hôtel augmentent dans la région Asie-Pacifique
Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
Les prix des nuitées pour les voyageurs d'affaires sont à la hausse en raison du dynamisme des économies asiatique et brésilienne et de la baisse du taux de change de l'euro. Tel est le résultat d'une étude d'Hotel Reservation Service (HRS), spécialisé dans la réservation hôtelière en ligne.
Le taux de change de l'euro et le dynamisme des économies asiatique et brésilienne ont fait flamber les prix des nuitées. C'est ce que révèle une étude* sur les tarifs hôteliers en 2012 réalisée par Hotel Reservation Service (HRS),spécialisé dans la réservation hôtelière en ligne par les professionnels.
Les performances hôtelières à travers l’Europe restent particulièrement disparates selon les marchés nationaux. Zurich et Moscou demeurent les villes les plus chères du Vieux Continent, mais, pour la première fois depuis la création de l’indice, New York cède sa première place historique à Rio de Janeiro. Il faut désormais compter 150 € pour une nuit à Zurich, devant Moscou (146 €) et Londres (136 €).
Le Nord de l'Europe résiste, le Sud s'effondre
La France enregistre une hausse sensible des prix moyens, notamment sur Paris et Nice, même si la plupart des régions françaises sont confrontées à une baisse.
Cette tendance à la hausse s'explique par la demande dans l’hôtellerie haut de gamme, notamment parisienne. Globalement, Paris affiche des résultats en progression (131 € la nuit) grâce à sa clientèle étrangère et à ses nombreux salons. En régions, la diminution du chiffre d’affaires est essentiellement due à un plus faible taux d’occupation. Davantage centré sur la clientèle française, l’hébergement en régions subit pleinement la dégradation économique du pays. D’ailleurs, certaines villes à la clientèle très orientée affaires connaissent une baisse significative de leur prix moyen, à l’image de Lille (99 €) ou Lyon (105 €).
De son côté, l’Allemagne affiche une hausse de son activité sur l’ensemble de l’année 2012, stimulée par de fortes activités MICE et affaires. À titre d’exemple, Berlin affiche en 2012 une hausse moyenne de ses nuitées supérieure à 3,2 % (85 €).
Dans le reste de l'Europe, les prix ont baissé dans plus de la moitié des villes, comme à Moscou et Zurich qui sont traditionnellement les destinations les plus chères du continent. Helsinki est pour sa part la ville européenne qui a enregistré la plus forte augmentation. Une chambre d’hôtel dans la capitale finlandaise coûtait en moyenne 118 € en 2012, soit près de 8 % de plus qu’en 2011. Prague et Stockholm ont également profité de la forte progression des courts séjours citadins : les villes ont toutes deux enregistré une hausse de leurs tarifs hôteliers d’environ 5 %.
Les opérateurs hôteliers des grandes villes du sud de l’Europe, les plus touchées par la crise, ont dû accepter de réduire encore davantage leurs tarifs. La baisse du volume des voyages d’affaires et la guerre des prix qui en a résulté ont entraîné la chute des tarifs hôteliers, notamment à Madrid (- 2,4 %), Barcelone (- 3,6 %), Lisbonne (- 6,8 %), Rome (- 5,5 %) et Athènes (- 6,8 %).
Une nuit à Rio de Janeiro plus chère qu'à New-York
Dans le reste du monde, Rio de Janeiro se hausse en tête des villes les plus chères avec une nuit à 186 €, suivie par New-York (175€) et Sydney (171€). Grâce à la préparation de la Coupe du Monde de football de 2014 et l’amélioration de ses infrastructures, Rio de Janeiro a vu le prix de ses nuitées augmenter de près de 8 %.
Hors d’Europe, c’est essentiellement dans la région Asie- Pacifique que le prix des hôtels a fortement progressé. HRS a même enregistré des hausses à deux chiffres dans de nombreuses grandes villes d’Asie, avec à leur tête Hong Kong, Séoul, Kuala Lumpur, Pékin et Dubaï.
En plus de l’accroissement du tourisme d’affaires et du tourisme intérieur, les augmentations de prix sont dues à un taux de change de l’euro sensiblement défavorable par rapport à beaucoup d’autres devises. L’économie sud-coréenne a poursuivi sa croissance et a attiré un nombre grandissant de voyageurs d’affaires étrangers. La hausse notable de la demande de chambres d’hôtel à Séoul a entraîné l’augmentation du tarif moyen par nuit, qui a atteint quasiment 150 €. Pékin a connu une hausse de prix similaire de presque 15 % pour atteindre un prix, très faible en comparaison, de 65 € par nuit.
Les prix grimpent en Asie
Les voyageurs séjournant à Buenos Aires et Bombay ont pu profiter de tarifs en baisse de respectivement 8 et 12 %. En 2012, c’est à Bangkok (58 € la nuit) et Kuala Lumpur (63 € la nuit) que les voyageurs ont pu bénéficier des tarifs hôteliers les plus abordables. Bien que ces deux grandes villes d’Asie aient enregistré des hausses de prix à deux chiffres, leurs tarifs hôteliers demeurent moins élevés que ceux des autres destinations dans le monde.
*Etude réalisée de janvier à décembre 2012 sur les réservations effectuées par l’ensemble des clients HRS dans les 50 villes étudiées.