Les modes de paiements s'adaptent aux types d'achats
Publié par MATHIEU NEU le - mis à jour à
Les pratiques innovantes en matière de paiements ne sont pas l'apanage des dépenses relatives aux voyages d'affaires. Les moyens utilisés s'adaptent au contexte dans lequel les achats sont réalisés, avec un souci d'optimisation des processus concernés.
Des cartes virtuelles, des comptes logés pour des achats hors voyage. C'est la pratique qui tend à se répandre dans de nombreuses entreprises. Si ces moyens de paiement innovants sont courants en matière de dépenses relatives aux déplacements professionnels, il semble plus étonnant de les retrouver dans la gestion d'autres postes de coûts. Et pourtant. "En matière de tourisme d'affaires, bon nombre d'entreprises sont arrivées à une situation extrêmement optimisée en terme de processus interne, de contrôle des dépenses, et de pilotage de la donnée. Cette maturité propre aux budgets travel fait aujourd'hui des émules. Les organisations arrivées à une telle maturité relative aux dépenses voyages veulent pouvoir utiliser les mêmes méthodes sur d'autres catégories de dépenses. En conséquence, elles nous demandent des solutions allant dans ce sens", constate Julie Troussicot, directrice d'Airplus France, spécialiste des moyens de paiements. En réponse à cette demande grandissante, l'entreprise propose sa carte virtuelle Aida qui peut s'avérer tout à fait adaptée aux besoins des clients sur ce plan.
D'autres acteurs comme American Express remarquent eux aussi cette évolution.
"Nous sommes depuis longtemps positionnés au centre de la relation entre les acheteurs et les fournisseurs, dans le souci de faire évoluer au mieux les modes de paiements pour les rendre conformes à leurs attentes. Des clients nous ont ainsi demandé d'étendre les moyens de paiements concernant les voyages à d'autres familles d'achats", confie Pierre-François Brézet, vice-président et General Manager France de la division Global Corporate Payments d'American Express.
A chaque règlement sa solution
Dans le cas de certaines entreprises, American Express propose une carte logée auprès de fournisseurs qui ne sont pas des prestataires de l'univers du voyage. Le spécialiste du paiement récupère alors un relevé répertoriant les achats concernés. "La carte virtuelle à usage unique est également utilisée dans de tels cas. Le fournisseur nous envoie alors un fichier associé à une transaction, ce qui s'avère utile lorsqu'on a besoin de données détaillées. En tant qu'acheteur, nous donnons ainsi cette carte à un fournisseur qui peut nous envoyer un fichier détaillé de facturation. Le client retrouve tous les éléments de la facture, et obtient par ce biais une meilleure visibilité sur son opération", poursuit Pierre-François Brézet.
On distingue généralement deux cas de figure. Le premier concerne les sociétés déjà organisées avec une plateforme d'e-procurement, ce qui n'est pas forcément le cas, y compris parmi les grandes entreprises. "Dans ce cas, nous pouvons nous connecter au système en place pour devenir la solution de paiement de la plateforme d'e-procurement, car la plateforme ne propose alors pas forcément de moyens de paiements. En plus d'un catalogue, on obtient ainsi une solution de facturation et de paiement centralisé intégré au même outil", explique Julie Troussicot.
Le second cas concerne les entreprises n'ayant pas de plateforme d'e-procurement. Ce type de solution peut aussi s'utiliser directement, via une interface adaptée permettant aux acheteurs d'aller générer directement des numéros de carte virtuelle pour régler des achats de production indirects plus ou moins importants en montant.
"Notre offre se positionne véritablement en complémentarité. Il est évident que nous n'avons pas vocation à devenir une plateforme d'e-procurement. Ce n'est pas notre métier. Notre métier est le paiement, et à ce titre il est capable de faciliter la vie des acheteurs professionnels", complète Julie Troussicot.
De manière générale, le travail temporaire, la téléphonie, les fournitures de bureau, l'informatique, la location de longue durée (LLD) sont des domaines d'intervention concernés par ce type d'achats. "Nous sommes positionnés sur deux typologies d'achats indirects : les grosses sources de dépenses comme la téléphonie, les fournitures de bureau, la location de longue durée, mais aussi les petits achats non récurrents complexes à gérer en terme de process. Il y a un vrai enjeu pour ce qui est des gains d'efficacité", indique Julie Troussicot.
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