[Etude] L'évolution du rôle des gestionnaires de voyages dans un monde post-COVID19
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L'étude menée par SAP Concur révèle près d'un responsable des voyages français sur trois contrôle plus étroitement les itinéraires individuels et va mettre en oeuvre des solutions ou des services améliorés en matière de devoir de protection dans un avenir proche
Le rôle du responsable des voyages a énormément changé depuis que les voyages internationaux ont été suspendus, selon une étude SAP Concur (gestion des frais et déplacements professionnels) révélée lors du Travel Industry Summit. Et Pierre-Emmanuel Tetaz, directeur Général EMEA de SAP Concur, de penser que "les enseignements de ces derniers mois devraient encore modifier les responsabilités du gestionnaire de voyages, ainsi que sa place au sein de l'entreprise".
Santé et sécurité, prérequis des voyages
La sécurité du voyageur est le facteur le plus important lors de l'évaluation des organisations (compagnies aériennes, hôtels, location de voitures, etc.) et des services (applications, sites web, outils, etc.) dont l'utilisation doit être approuvée par l'organisation (pour 51% des responsables des voyages en Europe). Et, en raison de l'épidémie de la COVID-19, 30% des responsables des voyages français prévoient, d'une part, de mettre en oeuvre des contrôles sanitaires personnels obligatoires pour les voyageurs et, d'autre part, 26% prévoient également de faciliter l'accès des voyageurs d'affaires français aux équipements de protection individuelle, tels que les gants ou les masques, afin de préserver leur santé pendant leurs déplacements.
La notion de "devoir de protection" des voyageurs, en cours de redéfinition
Lors de l'épidémie de la COVID-19, près de deux responsables des voyages sur cinq (42%) ont admis que leur entreprise n'était pas tout à fait prête à déterminer s'il est sûr de voyager en l'absence de directives gouvernementales, ou de ramener les voyageurs chez eux en toute sécurité, tout en respectant les règles de quarantaine (37%).
Pour y remédier, près d'un responsable des voyages français sur trois contrôle plus étroitement les itinéraires individuels (26%). Également, plus d'un gestionnaire de voyages sur trois en France va mettre en oeuvre des solutions ou des services améliorés en matière de devoir de protection dans un avenir proche (30%), et 33% attendent de leur entreprise qu'elle mette en oeuvre des politiques nouvelles ou révisées en matière de devoir de protection à plus long terme.
Adopter la durabilité et encourager des comportements plus écologiques
Les responsables de voyages en Europe reconnaissent qu'ils doivent d'abord se former aux questions de durabilité, avant de servir de baromètre au sein de l'organisation. 45% d'entre eux considèrent que les organisations et les services ont des options durables sur le plan environnemental ou qu'ils améliorent leur visibilité dans le but de les aider à faire des choix plus durables lorsqu'ils évaluent les options à adopter par leur organisation.
Enfin, un responsable des voyages sur quatre déclare que son organisation n'a pas encore mis en oeuvre des politiques durables, bien qu'elle prévoie de le faire dans les 12 prochains mois. Les responsables des voyages affirment qu'ils ont besoin des bons outils pour donner une visibilité à l'impact des voyages sur l'environnement (par exemple, les émissions de carbone).
"Les leçons de la période de confinement remodèlent déjà le monde des gestionnaires de voyages", commente Pierre-Emmanuel Tetaz, directeur général EMEA de SAP Concur. "Outre les politiques de tarification, l'évaluation des besoins et des budgets pour les voyages et le fait d'être le premier port d'escale pour les TMC, les gestionnaires de voyages ont maintenant beaucoup plus à considérer en termes de santé et de sécurité, de devoir de protection et de durabilité. Pour ce faire, nous attendons des gestionnaires de voyages qu'ils exigent des solutions qui leur donnent un meilleur accès aux informations sur les réservations des voyageurs, leur méthode de voyage et son impact sur l'environnement, ainsi que la possibilité de communiquer avec les voyageurs en temps réel. C'est seulement ainsi que les entreprises pourront à l'avenir adopter une approche plus saine, plus sûre et plus écologique des voyages d'affaires".