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En 2017, le marché du voyage d'affaires est à la fête

Publié par Sonia Puiatti le - mis à jour à

Le business travel représente 28 milliards d'euros en France en 2017 et devrait atteindre une hausse historique de 3,6% en 2018, avec 29,2 milliards. Bilan et perspectives du marché avec le cabinet Epsa.

28 milliards d'euros en 2017, 29,2 milliards prévus pour 2018, le volume d'affaires consolidé sur l'ensemble du business travel surprend les professionnels du secteur, alors que l'évolution était plutôt faible ces dernières années.

Les principales tendances 2017

Les chiffres suivants sont issus du baromètre présenté par le cabinet Epsa à l'occasion du salon IFTM, qui s'est tenu les 26 et 27 septembre : l'aérien a vu ses hausses contenues au niveau mondial, seule la classe affaires a augmenté de 1,5%. La NDC est en test chez 36 compagnies, dans le but de faciliter la distribution des frais ancillaires. Les offres low cost pour les vols long-courriers explosent avec l'arrivée de Joon (Air France) et Worldwide (Easyjet).

Côté train, on retient le rebranding de TGV en InOui et la nouvelle classe premium de Thalys pour séduire les voyageurs d'affaires. Le prix des hôtels a lui grimpé de 1,5 à 3% au niveau mondial et jusqu'à 4,5% aux États-Unis.

Chez les prestataires, Sodexo a d'importances ambitions de développement et annonce l'intégration des TMC comme une nouvelle commodité dans leurs prestations FM. Visa fait ses premiers pas avec l'outil de reporting Visa Central Travel Account (CTA), solution de paiement dématérialisée adossée à une plateforme de gestion des dépenses accessible à tous les acteurs du voyage d'affaires (agence de voyage, compagnie aérienne, chaîne d'hôtels, etc.) en France comme à l'étranger. Actuellement, environ 70 laboratoires testent des moyens de paiement différents. Apple Pay for business débarque en octobre en Europe et permettra de régler jusqu'à 1500 dollars avec restitution instantanée de la dépense auprès du travel manager.

Enfin, il ressort que les travel managers gèrent de plus en plus le Mice, dans une optique d'optimisation des coûts (63% des travel managers, soit +60% en un an).

Les tendances attendues en 2018

Alors que le door-to-door doit disparaître au profit du end-to-end, l'open booking fait face au développement d'outils de sécurité qui scannent les boîtes mail et font remonter à l'entreprise des informations de réservation en dehors des canaux officiels.

C'est aussi la fin annoncée de la "techno pour la techno", avec un marché qui tend vers plus de simplicité et le recentrage sur l'expérience utilisateur. La tendance est au screeness, on préfère un échange visuel productif à un déplacement. Justement, les voyageurs d'affaires sont-ils réellement écoutés ?

Des voyageurs globalement satisfaits

70% des voyageurs d'affaires sont satisfaits de la gestion des voyages par leur entreprise. 70% d'entre eux ont tout de même déjà réservé leur hôtel en open booking et 60% ne connaissent pas les procédures de sécurité.

Toutefois, côté expérience, 44% attendent davantage de confort et 66% privilégient les réunions à distance. Les voyageurs pensent à 45% que le prix guide la politique voyage de leur entreprise. Enfin, 63% sont prêts à donner accès à leurs données personnelles. À bon entendeur.

Quel plan d'action pour sa politique voyage ?

Pour embarquer ses collaborateurs, Epsa délivre un plan de travail en quatre étapes : dans un premier temps, analyser les données des agences de voyage pour identifier les services responsables, avant de responsabiliser les managers avec des informations simples et pertinentes en lien avec leurs objectifs, puis communiquer individuellement aux voyageurs concernés pour leur rappeler les enjeux. Il est conseillé d'incentiver les voyageurs en positivant la démarche, voire en la "gamifiant". "Depuis des années, le suivi des économies manquées fait partie des rapports standards communiqués par les TMC. Trop souvent ils ne sont pas exploités. En attendant d'y voir plus clair dans un marché en pleine transformation, il est temps d'exploiter ces informations. Vous pourrez facilement réduire de 20% les économies manquées", conclut Christophe Drezet, directeur BU voyages et déplacements chez Epsa.


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