Quelles sont les tendances majeures de l'autopartage pour 2024 ?
Publié par Magdalena Saczawa le | Mis à jour le
Entre l'augmentation des mobilités douces, des coûts relatifs à l'achat d'une voiture et l'arrivée de nombreux visiteurs durant les Jeux olympiques, l'autopartage se montre comme une nouvelle solution à la décarbonation des transports et la décongestion des routes.
L'Association des Acheteurs de l'Autopartage (AAA) a observé une croissance de 43 % de l'adoption de l'autopartage en France, une tendance qui devrait se poursuivre en 2024. Cette progression peut notamment s'expliquer par un contexte de pression économique croissante.
En effet, 64 % des Français rencontrent des difficultés pour acheter un véhicule personnel, selon l'Observatoire Cetelem de l'Automobile. Entre l'augmentation des coûts liés à l'entretien d'un véhicule (en moyenne 4 210 euros par an d'après Réseau Action Climat) et la hausse des prix de l'énergie, l'autopartage permet d'avoir accès à un véhicule sans les inconvénients liés aux faits d'en posséder une. Les entreprises risquent également de se tourner vers l'autopartage, d'après Getaround, afin d'optimiser les coûts et de répondre à leurs objectifs RSE.
Les Jeux olympiques : les propriétaires prêts à louer leurs véhicules aux visiteurs
Les Jeux olympiques d'été à Paris vont créer une forte demande de solutions de mobilité. D'après Les Échos, 30 % des Franciliens partiront en vacances pendant cette période. Cependant, 5 millions de passagers par jour circuleront en l'Île-de-France. En effet, la SNCF se prépare à recevoir 4 500 Transiliens en plus, soit une augmentation de 15 %. En plus de louer leurs logements à prix fort pendant cette saison olympique, certains propriétaires vont également mettre en location leur véhicule personnel afin d'obtenir un revenu supplémentaire.
L'aéromobilité à la hausse dans les métropoles
La SNCF a enregistré une hausse de 4 % de la fréquentation du TGV en 2023, avec 122 millions de voyageurs et une augmentation de 8 % pour les trains régionaux par rapport à l'année 2022. Cela représente une hausse de 21 % en quatre ans. Par conséquent, l'autopartage se développe de plus en plus autour des gares et des aéroports.
De plus, les collectivités repensent de plus en plus la place de la voiture dans les villes, l'objectif étant d'encourager les mobilités douces et de décongestionner les routes. Par exemple, la ville de Paris a instauré un dimanche par mois sans véhicules afin de réduire la pollution sonore et libérer les routes. Selon Getaround, des politiques en faveur des mobilités partagées seront mises en place dans le futur. En effet, les politiques de mobilités urbaines vont intégrer l'autopartage, reconnu comme un levier pour la décarbonation des transports urbains.
L'électrique : le futur du déplacement et de l'autopartage ?
D'après les prévisions de Getaround, le parc de véhicules partagés devrait connaître une transition vers l'électrique, soutenue par les différentes lois votées par le gouvernement. Cette évolution reste dans les tendances du marché. En effet, selon le dernier bilan du PFA, une voiture sur quatre vendue était déjà électrique ou hybride rechargeable.
Toujours selon Getaround, l'une des principales préoccupations des utilisateurs est le manque d'accès à une borne de recharge. Cependant, une progression est attendue de ce côté-là avec l'évolution des flottes électriques et les lois mises en vigueur qui provoquent l'augmentation continue du nombre de bornes de recharge en métropole.
Getaround indique également que le gouvernement devra jouer un rôle clé afin d'encourager les Français à s'équiper d'un véhicule électrique tout en proposant des mesures incitatives à l'autopartage 100 % électrique.