Le Label permet de "construire des ponts entre les équipes d'acheteurs"
Publié par Fanny Perrin d'Arloz le | Mis à jour le
Adhérent au Global Compact dès les années 2000, c'est tout naturellement qu'Enedis a déposé sa candidature au label Relations Fournisseurs & Achats Responsables. Sa conduite en mode projet s'est avérée partagée et portée par des ambitions durables.
Après la signature, en 2019, de la charte relation fournisseurs responsables, Enedis a franchi un nouveau cap en candidatant au label Relations Fournisseurs & Achats Responsables (RFAR). Sous l'égide de la direction des achats, un état des lieux des pratiques établies et des référentiels existants a été établi, et une équipe projet composée de deux membres, dont Johnny Grzelakowski, chargé de mission auprès du directeur des achats d'Enedis, a été mobilisée. "Nous avons constaté que l'organisation de la fonction achats et approvisionnements était robuste mais avec un fonctionnement en silo et des disparités de fonctionnement. Il fallait construire davantage de ponts entre les équipes d'acheteurs". Un Comité label interne, regroupant des représentants des achats, des directions techniques, du développement durable, de la comptabilité et du service juridique, est alors fondé pour le partage des préoccupations d'achats responsables d'Enedis.
Parallèlement à la rédaction du dossier de candidature au label et à la mise en place de tableaux de bord dédiés aux achats responsables, l'équipe projet a décidé d'organiser des séquences de sensibilisation auprès des quelque 170 acheteurs, pour promouvoir les enjeux du label et, plus globalement, des achats responsables. À cette occasion, "le directeur du développement durable a détaillé la manière dont les objectifs de RSE sont déclinés au sein d'Enedis et le responsable du département Diversité a pu alerter les acheteurs sur les baisses à venir des volumes d'achats au secteur protégé liées au déploiement des compteurs Linky", précise Johnny Grzelakowski. Ces séances étaient complétées par des travaux pratiques visant à enrichir la cartographie des risques par segment d'achats, nécessaire à l'obtention du label. Finalement, le précieux sésame a été décroché le 20 décembre 2019.
Créer une dynamique de décloisonnement
En interne, la démarche de valorisation a été portée par la direction des achats. À l'externe, Enedis a retenu une lettre circulaire rappelant l'esprit du label à ses fournisseurs et détaillant ses intentions.
Au sein d'Enedis en revanche, "cela a créé une véritable dynamique de décloisonnement entre les services et une aisance dans la gestion des démarches. Depuis, il nous faut asseoir et faire perdurer l'élan". Effectivement, en partie grâce aux apports du Comité label, Enedis a pu se montrer réactive dans l'identification et dans le règlement anticipé des TPE-PME pour ne pas altérer leur trésorerie au moment du premier confinement, se voyant même citée parmi les dix entreprises les plus vertueuses par le Gouvernement.
La séance de sensibilisation au développement durable est à présent reconduite une fois par an, à destination des nouveaux entrants dans la filière. Au final, Enedis a vu son indice de satisfaction auprès des prestataires de travaux grimper de 5% en 2020. L'entreprise veut aller plus loin, en se rapprochant plus étroitement d'eux afin de coconstruire, notamment, des pistes d'amélioration des modes de fonctionnement réciproques. "De plus en plus, nous revendiquons des relations équilibrées dans nos actes d'achat", conclut Johnny Grzelakowski.