L'objectif de réduction des coûts connaît une baisse historique
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"L 'objectif premier des achats en période de crise économique et de pénuries des matières premières est avant tout centré sur la sécurité des approvisionnements et une meilleure gestion des risques fournisseurs."
Seule la moitié des directions achats (55%) aura un objectif de réduction des coûts en 2022, selon l'étude AgileBuyer / CNA sur "Les Priorités des Départements Achats 2022". Les acheteurs ne sont plus considérés comme des cost killers à tout prix, désormais ils sont attendus sur des "objectifs basiques" afin d'éviter la flambée des prix en lien avec l'inflation.
"Sur les +20 indicateurs servant à mesurer l'impact des achats chez Microsoft, un seul est désormais lié à la réduction des coûts, le reste allant de la mesure de la diversité au bon respect de la Compliance", selon Olivier Joseph, directeur achats France chez Microsoft.
C'est une baisse historique. L'objectif de réduction des coûts n'a jamais été aussi bas. Seules 55% des directions achats interrogées auront un objectif de réduction des coûts en 2022. "Cela s'explique en partie par le fait que l'objectif premier des achats en période de crise économique et de pénuries des matières premières est avant tout centré sur la sécurité des approvisionnements et une meilleure gestion des risques fournisseurs", comment Olivier Wajnsztok, chef d'orchestre de cette étude.
Les secteurs stratégiques, qui subissent la crise de plein fouet comme la défense - l'aéronautique, l'automobile ou l'industrie lourde, continueront à réduire les coûts en 2022. Ainsi, dans les secteurs de l'aéronautique-défense, 74% des directions achats auront comme objectif premier la réduction des coûts en 2022. Il en est de même pour 71% des directions achats dans l'automobile ou 61% des directions achats dans l'immobilier et le BTP.
Si la négociation reste la première arme des directions achats face aux fournisseurs pour réduire les coûts (citée à 61% en 2022 contre 53% en 2021), cette réduction des coûts passe également par un ajustement des spécifications et revues des besoins (à 51%), une mutualisation/globalisation (à 40%), ou un changement de fournisseurs (à 39%). Un des plus forts écarts entre 2021 et 2022, concerne l'engagement sur volume qui gagne 11 points (cité à 33% en 2022 contre 22% en 2021). Les directions achats semblent avoir retenu des leçons de la crise face aux conséquences des pénuries sur le business de l'entreprise. Outre la sécurisation des approvisionnements, l'engagement sur volumes auprès des fournisseurs reste un axe fort dans la réduction des coûts et la gestion du risque fournisseurs, en général.
"En période de crise, la moindre concentration sur les baisses de coûts doit recentrer les directions achats sur le développement du chiffre d'affaires en s'assurant que les produits seront réellement disponible à la vente ou alimentent la production", indique Christophe Jan, CPO France chez Orange.
Voir tous les résultats de cette étude AgileBuyer / CNA:
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