La relocalisation, vraie solution ou faux débat?
Publié par Véronique Méot le | Mis à jour le
Le rapatriement des unités de production, en France, en Europe ou à proximité des clients internes, permet dans certains cas de dégager des économies et de sécuriser les process. Si la démarche est innovante, elle reste encore marginale.
D'après l'Observatoire des Achats(1), seuls 21 % des acheteurs (20 % en France) s'estiment encouragés par leurs clients internes à relocaliser. Aucune famille de produits ou de services ne semble particulièrement impactée par cette tendance. Si les produits manufacturés et les matières premières sont les plus fréquemment cités, ils ne dépassent pas la note de 2, sur une échelle allant de 1 (très faiblement concerné) à 5 (très fortement concerné). Pourtant, la relocalisation des achats, ou du moins leur organisation à proximité des clients internes, apparaît comme une solution qui favorise l'optimisation des coûts.
Il semble que la relocalisation des achats réponde à deux orientations stratégiques : primo, la création de valeur, induite par exemple par un repositionnement d'image sur le créneau du ''made in France''. Deuxio, l'optimisation des dépenses. À cet égard, les experts constatent une baisse d'attractivité des low cost country (LCC). Si bien que la relocalisation peut permettre de solutionner des problématiques engendrées par une opération de délocalisation, en termes de transport, de logistique, de taxes douanières, de taux de change peu favorables, etc.
D'ailleurs, c'est en constatant une augmentation des coûts liés aux salaires ou au transport, qu'une analyse du TCO peut être engagée et une relocalisation envisagée. L'interprétation des résultats est fonction du niveau de qualité requis par les approvisionnements. Par exemple, il sera facile de convaincre la direction générale d'un changement de cap pour pallier des risques de dysfonctionnement trop importants.