Le marché hôtelier se contracte en Asie mais progresse en Amérique du Nord
Publié par Emmanuelle Serrano le - mis à jour à
Le dernier baromètre hôtelier trimestriel publié par Hotel Reservation Service (HRS) montre qu'en Europe, la fracture nord/sud semble s'estomper, même si les situations restent disparates selon les pays. Enfin, le marché se contracte en Asie, alors qu'il progresse en Amérique du Nord.
Comme chaque trimestre, Hotel Reservation Service (HRS), société spécialisée dans la réservation hôtelière en ligne pour les professionnels, publie les résultats de son étude "Hotel Price Radar"(1). Couvrant 50 villes d'Europe et du monde, celle-ci compare l'évolution des prix des nuitées par rapport à la même période de l'année précédente.
Principaux enseignements du baromètre
L'hôtellerie française renoue avec la croissance, notamment grâce aux résultats du mois de juin. En Europe, la fracture nord/sud semble s'estomper, même si les situations restent disparates selon les pays. Enfin, plus globalement, le marché se contracte en Asie, alors qu'il connaît une progression en Amérique du Nord.
Au deuxième trimestre 2013, l'hôtellerie française retrouve le sourire ! En effet, si le taux d'occupation a connu un certain essoufflement, notamment sous la pression de la baisse du pouvoir d'achat et des restrictions budgétaires des entreprises, la hausse du prix moyen de la nuitée a cependant permis aux hôteliers français d'afficher un RevPar ("revenue per available room" ou "revenu par chambre disponible") en hausse. Toutefois, cette augmentation des tarifs ne se limite pas à Paris et à la Côte d'Azur, mais semble connaître un rayonnement national. La raison tient sans doute dans l'organisation de certains grands salons et événements internationaux, qui n'avaient pas eu lieu en 2012 et ont activement contribué à la forte poussée des prix. Ainsi, Bordeaux a accueilli Vinexpo (109 € la nuitée, soit +9,5% par rapport au 2e trimestre 2012), l'AirShow s'est tenu à Paris (146 €, soit +4,3%), tandis que Marseille commence à tirer profit de son statut de Capitale Européenne de la Culture (98 €, soit +1,7%). De plus, le succès de la dernière édition du Festival de Cannes et l'afflux de clients étrangers ont indubitablement joué un rôle moteur dans le bond spectaculaire des tarifs observés sur Nice (123 €, soit +8,7%) et, plus globalement, sur la Côte d'Azur.
Parallèlement, les principales villes " business " font, elles aussi, état d'une tendance à la hausse du prix de la nuitée. C'est notamment le cas de Lyon (107 €, soit +1,9%), Lille (105 €, soit +6,2%), Toulouse (93 €, soit +2,3%) ou encore Nantes (91 €, soit +2,3%).
Au-delà des frontières européennes, l'évolution des tarifs hôteliers coïncide avec les principaux indicateurs macroéconomiques. Dans ce contexte, en Chine, le ralentissement annoncé de l'économie semble se répercuter sur l'activité hôtelière des grandes métropoles, ainsi que sur le tarif des nuitées. C'est ce qu'illustre la situation à Shanghai (-17,5%), Shenzhen (-12,6%) et Hong Kong (-1,6%), même si Pékin enregistre une hausse (+3,6%). Plus globalement, l'Asie connaît une accalmie, notamment à Dubaï (-5,5%), Singapour (-3,5%) ou encore Tokyo (-2,3%). De l'autre côté de l'océan, la bonne santé économique du continent nord-américain trouve un écho dans les performances hôtelières de ses grandes villes. Ainsi, New York redevient la ville la plus chère du globe (206 €, soit +10,4%), tandis que Miami (104 €, soit +7,5%) et Toronto (108 €, soit +8,6%) affichent également des prix à la hausse.