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Espaces de co-working : l'explosion des tiers-lieux

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à

Des bureaux design en plein coeur des centres-villes avec tout un panel de services offerts aux travailleurs nomades dans un esprit de " communauté " .C'est ce que proposent les nombreux espaces de co-working qui ne cessent de se multiplier.


Wojo (anciennement Nextdoor), Morning Coworking de Bureaux à Partager (BAP), Spaces (marque du groupe Regus), l'américain WeWork, etc., les espaces de co-working pullulent et les acteurs du marché se lancent dans une bataille acharnée permise par des modes de travail de plus en plus nomades. Si le premier site de co-working a vu le jour en 1996, le développement s'est intensifié dès 2011, avec une vingtaine d'ouvertures de sites chaque année. Ainsi, 80 % des espaces de co-working ont moins de 5 ans, selon Colliers International France, société de conseil en immobilier d'entreprise. Et Paris comptait 238 espaces de co-working fin 2017.

80 % des espaces de co-working ont moins de cinq ans

Le modèle de ces nouveaux tiers-lieux est souvent le même : des services offerts aux salariés (accès Wi-Fi, imprimante, nettoyage, etc.) avec du personnel dédié dans des bureaux design en plein coeur des centres-villes. Certains bureaux WeWork vont même jusqu'à offrir une salle d'allaitement (comme dans son espace à Lafayette, Paris IX e) ou un rooftop avec vue sur la Tour Eiffel. Elles ne séduisent pas que les indépendants, de nombreuses entreprises y délocalisent leurs salariés. D'autres vont jusqu'à se lancer dans le corpoworking (co-working interne) où des équipes projets d'un grand groupe travaillent aux côtés de start-up et / ou de free-lances.

Un sentiment de communauté

Les maîtres mots de ces espaces sont échanges et créativité. Cela passe par des échanges informels entre travailleurs nomades autour d'un café dans un des nombreux espaces communs ou de manière plus formelle lors d'ateliers et d'animations organisés par ces espaces de co-working. Car, que ce soit BAP (Bureaux à Partager), WeWork ou les autres acteurs du marché, le mot qui revient est "communauté" . Tout travailleur nomade au sein d'un espace de co-working a accès en général à l'ensemble des autres espaces du réseau car il appartient à une communauté.

Un des remèdes à l'isolement généralement subi du freelance. Autre argument : "Des communautés se créent pour des synergies business qui se développent", pour Christophe Burckart, directeur général d'International Workplace Group (IWG), Regus France.

Selon le réseau WeWork, son application permet d'échanger entre membres quelle que soit la localisation et pourquoi pas d'envisager de nouveaux business. "Pas moins de 70 % des membres WeWork collaborent entre eux et 50 % font des affaires ensemble", selon le service de communication de WeWork. Si on ne compte plus les avantages de recourir au co-working : réduction des temps de trajet, gains de coûts immobiliers pour les entreprises, etc., certains y voient même de sérieux avantages financiers. "Avec la formule tout incluse de WeWork, cette possibilité est 25 % moins cher qu'un bureau classique, car il n'y a pas d'Opex ni de Capex", conclut Audrey Barbier-Livtak, directrice générale de WeWork en France et en Europe du Sud.