BNP Paribas Real Estate commente les chiffres Immostat IPD du second trimestre
Publié par Emmanuelle Serrano le
Avec 1 136 500 m² commercialisés au cours des six premiers mois de l'année, le marché des bureaux francilien a connu une hausse modérée de 4 % comparativement à la même période de 2010.
Malgré un recul des transactions au cours du deuxième trimestre 2011 (503 000 m² contre 590 000 m² placés un an auparavant), le marché affiche à mi-année une évolution positive, légèrement supérieure à la moyenne décennale qui s’établit à 1 089 000 m². À l’image des trimestres précédents, les petites et moyennes surfaces continuent de soutenir le volume total des transactions au premier semestre avec une progression de 10 % sur un an.
À l’inverse, les commercialisations de grandes surfaces (> 5 000 m²) connaissent un recul de 7 % comparativement aux six premiers mois de l’année 2010. Au deuxième trimestre 2011, l’offre à un an totalise 4,7 millions de m², en baisse de 4 % sur 12 mois. Si le recul du stock disponible à un an est une nouvelle positive, force est de constater que cette diminution est essentiellement le résultat d’une forte consommation de surfaces neuves ou restructurées (en baisse de 18 % sur un an). Néanmoins, même si elle apparaît encore élevée, « l’offre à un an de seconde main montre des signes de stabilisation autour de 3,6 millions de m². Dans ce contexte, le taux de vacance des bureaux franciliens, qui s’établit à 7,3 %, devrait peu évoluer au cours des prochains trimestres » souligne Guillaume Joly, chargé d’études Bureaux Île-de-France.
Avec 5,2 milliards d’euros investis en immobilier d’entreprise en France au premier semestre 2011, le marché de l’investissement poursuit son ascension et enregistre une progression de 37 % comparativement à la même période en 2010. La solidité et la transparence du marché immobilier français ont permis de soutenir les volumes investis. Cependant, « malgré cette embellie, les investisseurs continuent de présenter une certaine aversion au risque et privilégient les actifs les plus sécurisés, situés dans les secteurs les plus liquides, à l’image de l’acquisition de l’immeuble Origami pour un volume de 86 millions d’euros » constate Assia Taïbi, analyste senior investissement. La forte remontée des taux longs depuis fin 2010 crée une pression sur le taux de rendement “prime” dans le Quartier central des affaires de Paris qui reste stable depuis quatre trimestres consécutifs et qui s’établit à 4,7 % au 1er juillet 2011.
Grâce à un premier trimestre relativement bon, le marché logistique français a poursuivi sa stabilisation dans la première moitié de l’année 2011. En effet, la baisse du niveau de transactions observée depuis 2009 semble se ralentir (– 10 % comparativement au premier semestre 2010), pour atteindre 685 000 m². « L’écart s’est encore creusé entre les marchés historiquement dynamiques et le reste de la France. Ainsi, 87 % des transactions du premier semestre se sont effectuées dans la dorsale et 48 % en région parisienne », précise Morgane Lelièvre, chargée d’études activité et logistique.