Trophées 2023 - Portrait d'Emmanuel Houlès - CPO Groupe INVIVO
Publié par La Rédaction le | Mis à jour le
" Ma grande fierté, c'est celle aujourd'hui d'avoir fédéré un collectif avec des profils très différents, issus de deux cultures d'entreprises, autour de valeurs et d'une ambition commune qui permette un engagement fort dans un climat de confiance réel."
Diplômé de Kedge Business School, Emmanuel Houlès se dirige rapidement vers les achats industriels et fait ses armes dans plusieurs boutiques connues, avec entre autres, une expérience chez Bouygues Construction en tant que Group Buyer, puis International Commodity Buyer chez Messier-Bugatti-Dowty (SAFRAN) spécialisé dans l'achat de pièces de trains d'atterrissage. « En 2007, je rejoins le Groupe Roullier, spécialisé dans de nombreux métiers du secteur agricole et de l'agro-industrie en tant que Group Buyer. On me propose de prendre la Direction achats en 2011 », détaille Emmanuel Houlès. Une expérience riche qui permettra au professionnel des achats d'acquérir une expertise solide dans un groupe international dont le portefeuille d'achats indirect est extrêmement varié (automobiles, engins, intérim, énergie...)
De la centrale de référencement à la direction des achats
Fin 2016, Emmanuel Houlès rejoint le groupe InVivo et participe à la création de Ouifield, centrale de référencement dédiée aux coopératives agricoles, qui propose à ses adhérents des contrats sur les achats indirects. « Ouifield fédère aujourd'hui des coopératives qui représentent 40 % de l'agroalimentaire en France », indique Emmanuel Houlès. Depuis lors, l'offre s'est élargie et adresse également les entreprises privées de l'agroalimentaire sur des sujets variés tels que la mobilité, l'industrie, les services administratifs, ou encore l'hygiène, santé et sécurité.
2020 correspond à sa nomination en tant que DG de Ouifield et 2022 sera l'année de sa nomination en tant que Directeur Achats Indirects Groupe d'InVivo pour un portefeuille de 900 millions d'euros. « Ma nomination correspond à plusieurs grands projets. D'abord celui de massifier et optimiser les achats entre InVivo et Ouifield. Surtout, le Groupe InVivo a procédé au rachat et à la fusion du groupe Soufflet, qui à l'époque pesait le même poids en termes de chiffre d'affaires (5 milliards d'euros) », témoigne le dirigeant. Une phase d'intégration et de structuration s'engage alors pour mieux gérer les achats notamment de transports, de packaging ou encore d'énergie. « Le Groupe InVivo, 12Mds d'euros de chiffre d'affaires, 14500 salariés, possède une culture qui prône l'autonomie des BU et la décentralisation. Enfin, mon équipe et moi-même accompagnons les métiers dans la stratégie 2030 By InVivo, afin de doubler leurs chiffres d'affaires dans les sept prochaines années ».
Montée en maturité des achats et innovation transversale
Restructurer le service achats passe d'abord par la création de pôle pour chaque grand segment achats (transports, énergie, industrie, télécoms & IT, services généraux). « L'idée est de professionnaliser le service, gagner en maturité par rapport aux standards du marché et générer de la transversalité pour gagner en efficience sur notre plan d'économie, sur notre façon de communiquer avec les métiers et les embarquer sur les grands projets qui nous mobilisent tels que la RSE, la data ou encore le risque fournisseur, résume Emmanuel Houlès. Ma grande fierté, c'est celle aujourd'hui d'avoir fédéré un collectif avec des profils très différents, issus de deux cultures d'entreprises, autour de valeurs et d'une ambition commune qui permette un engagement fort dans un climat de confiance réel ».
Exemple concret qui concerne la RSE du groupe. En 8 mois, les concrétisations se multiplient. Une politique achats responsables a été formalisée, et une charte RSE validée. Cette dernière permet aujourd'hui aux métiers d'intégrer la démarche aux achats directs. La partie RSE a également été intégrée au scoring des fournisseurs et aux dernières nouvelles, les Achats d'Invivo étaient en train de se doter d'un outil de pilotage des fournisseurs sur cette même partie RSE. Reste aujourd'hui de nombreux défis à relever pour le directeur achats. Entre autres, la maîtrise des risques fournisseurs, celle de l'inflation. « Par notre transversalité et notre connaissance métier, je suis persuadé que les achats peuvent jouer un rôle de premier rang pour impulser les démarches d'innovation auprès des prescripteurs. La RSE, qui est étroitement liée à l'innovation, en est un bon exemple chez nous », conclut Emmanuel Houlès.