Un "serious game" pour travailler sur les projets d'investissement Capex
Publié par la rédaction le | Mis à jour le
BNP Paribas et Meotec ont réuni une trentaine de décideurs de tous bords pour les faire plancher, ensemble, sur le thème des projets d'investissement Capex au travers d'un "serious game". Une initiative bien sympathique mais très sérieuse, qui a séduit les participants.
BNP Paribas et le cabinet de conseil Meotec ont lancé, début octobre, un concept original, à Lyon - Les Rendez Vous Capex - qui se présente sous la forme d'un serious game.
Une trentaine de décideurs se sont retrouvés autour d'une thématique centrale : les projets d'investissement Capex. "Nous avons réuni l'ensemble des acteurs concernés : direction financière, direction achats, direction industrielle, experts crédit-bail ainsi que des dirigeants de PME et de start-up", a précisé David Brechet, directeur associé du cabinet Meotec. L'originalité tenait donc à l'animation de la soirée puisqu'un serious game a servi de fil conducteur. Les participants ont été les acteurs principaux de la soirée. Et tous ont fait preuve d'implication et d'enthousiasme.
Le serious game
Basé sur une situation fictive mais la plus réaliste possible, le serious game a eu pour but de mettre en évidence les retours d'expérience de chacun. Des sous-groupes de 5 à 6 personnes représentant un comité de direction d'une entreprise ont ainsi dû prendre et motiver plusieurs décisions d'investissement. Chaque groupe a ensuite présenté ses décisions en plénière, représentant l'assemblée des actionnaires de l'entreprise.
Contexte du jeu
Année 2025. Les équipes étaient au sein d'une PME de la région Rhône Alpes qui conçoit et fabrique des vélos traditionnels. Dans le cadre d'une diversification, décision a été prise de lancer une gamme de vélos en bambou. A partir de plusieurs hypothèses proposées, chaque groupe a dû préciser quel schéma industriel la société allait retenir, quel étaient ou quels seraient le(s) mode(s) de financement associé(s) et enfin avec quel(s) fournisseur(s) la société souhaiterait travailler.
Plusieurs scenarios industriels ont été présentés : extension de l'outil de production existant, rachat d'un autre site industriel en France et sous-traitance industrielle partielle. "Nous pouvons souligner qu'une majorité des groupes a privilégié le Made In France", a commenté David Brechet.
Les modes de financement bien connus et faciles à mettre en oeuvre ont recueilli la faveur des groupes (recours à l'emprunt bancaire, par exemple) en attirant l'attention toutefois sur le plébiscite du crédit-bail (mobilier ou immobilier). Enfin, pour le choix des fournisseurs de machines-outils, les constructeurs allemands et autrichiens, même si l'investissement initial est plus élevé, ont remporté largement les appels d'offres lancés par ces "dirigeants" de PME. Aucun groupe n'a choisi de fabricant de machine français. "Faut-il y voir une défiance ?", s'est interrogé David Brechet
Le jeu a également laissé place à la créativité car dans des situations d'opportunité, beaucoup de groupes ont fait le choix d'innover (cadenas connectés, vélo en bambou électrique...). "Rien de surprenant car l'innovation reste une clé essentielle pour se différencier et conquérir de nouveaux clients", a commenté David Brechet.
Le dénouement de la soirée
La situation fictive de cette entreprise ne l'était pas vraiment puisque la conception et la fabrication de vélos en bambou existent déjà. Meotec et BNP Paribas ont accueilli, à la surprise des participants, le fondateur de la start-up Cyclik, installée à Lyon depuis 2016. Félix Hébert, ancien cycliste professionnel, a alors présenté les avantages et les particularités d'un modèle de vélo en bambou, entièrement fabriqué en France à partir de matières premières françaises (bambou, lin, résine...).