La gestion des risques de la supply chain devient une priorité
Publié par Jérôme Pouponnot le | Mis à jour le
Selon une étude mondiale d'Accenture, les risques de la supply chain sont sérieusement pris en compte par la plupart des entreprises, mais seules les plus performantes d'entre elles enregistrent un retour sur investissement supérieur à 100 % dans ce domaine.
76 % des responsables interrogés jugent importante ou très importante la gestion des risques pesant sur la chaîne logistique ou supply chain. Sur plus de 1 000 entreprises issues de 10 secteurs d'activité, 25 % prévoient d'augmenter les investissements qu'elles y consacrent d'au moins 20 % dans les deux années à venir. Tels sont les principaux enseignements issus de l'étude intitulée Accenture Global Operations Megatrends Study - Focus on Risk Management. L'analyse montre que si la quasi-totalité des entreprises représentées parviennent à rentabiliser les investissements dédiés à la gestion du risque, les plus performantes (celles qui enregistrent un retour sur investissement supérieur à 100 %) observent toutes, trois principes qui les distinguent du reste de l'échantillon :
1. Traiter la gestion du risque au sein de la supply chain comme une priorité. 61 % des entreprises les plus performantes, contre 37 % de leurs homologues moins performantes, font de la gestion du risque un impératif stratégique et reconnaissent l'importance de se doter des moyens nécessaires pour gagner en visibilité et en prévisibilité au sein de leurs supply chain.
2. Centraliser les responsabilités en matière de gestion du risque. 43 % des entreprises les plus performantes, contre 32 % des autres participants à l'étude, disposent d'une fonction du risque centralisée, pilotée par un membre de la direction générale ou un responsable qui supervise toutes les activités de gestion du risque.
3. Investir activement dans la gestion des risques sur les opérations, et plus spécifiquement dans les outils et compétences analytiques pour s'assurer une visibilité sur l'ensemble de la chaîne logistique. Les entreprises les plus performantes sont trois fois plus enclines à envisager une augmentation de 20 % ou plus de leurs investissements dans la gestion du risque au cours des deux prochaines années. Par ailleurs, ils sont près de 70 %, contre 4 % pour le reste des répondants, à s'attendre à un retour supérieur à 100 % dans les deux ans.
Par ailleurs, les trois principaux facteurs de risques identifiés par les directeurs des opérations interrogés sont : les systèmes d'information et de communication (39 %), les variations de coûts et de prix (39 %) et la mondialisation de l'économie (37 %). Les moins fréquemment cités concernent les catastrophes naturelles et les événements imprévisibles (17 %), comme les inondations survenues en Thaïlande ou le tsunami qui a eu lieu au Japon en 2011.