[Billet d'humour] La Boule et le Cochonnet me donnent un cours de comptabilité !
Publié par Firmin de Montalembert le - mis à jour à
D'après mon tout nouvel ami Cochonnet, le Besoin en Fonds de Roulement (BFR, c'est son petit nom dans la téci) correspond aux ressources financières qu'une entreprise doit mettre en oeuvre pour couvrir les décalages de flux de trésorerie entre ses décaissements et ses encaissements
Depuis le déconfinement, on s'interroge tous sur le "monde d'après" : la "new reality" comme on dit chez les gens qui ne sont pas en peine d'inventer de nouvelles expressions. Après "crisis is the new normal", la "new reality" maintenant! Soit donc, et allons-y à fond les ballons...
A défaut de boule de cristal à la maison, j'ai ressorti ma bonne vieille boule de pétanque des familles, qui a fini par me révéler à nouveau l'avenir (cf. rubrique précédente - Pas facile de lire l'avenir dans une boule de pétanque). Mais à l'inverse d'une boule de cristal, elle n'est capable de lire que dans... l'avenir immédiat.
Telle la pythie, cette bonne vieille boule de pétanque a dévoilé son augure: figurez-vous qu'un des indicateurs-clefs des entreprises (et de nos fournisseurs) est le BFR (WCR en anglais), qui est égal à l'actif circulant moins le passif circulant. Hein, quoi, comment? De quoi tu parles, la Boule ?
Comme je n'y comprenais rien, j'ai ressorti immédiatement le Cochonnet (le petit frère de la Boule) qui, lui, m'a tout bien expliqué. D'après mon tout nouvel ami Cochonnet, le Besoin en Fonds de Roulement (BFR, c'est son petit nom dans la téci) correspond aux ressources financières qu'une entreprise doit mettre en oeuvre pour couvrir les décalages de flux de trésorerie entre ses décaissements et ses encaissements. Et comme il était bon prince, Cochonnet m'a expliqué le principe : en général, quand une entreprise croît, elle a besoin de cash, c'est plutôt intuitif. Car le BFR est positif dans la plupart des cas: well understood, Mister Cochonnet !
Mais... Ça veut dire qu'à l'inverse lorsque le chiffre d'affaires décroît (par exemple suite au Covid-19, suivez mon regard), le fournisseur "rentre" malgré tout plus de cash qu'en proportion de son activité réelle. Il continue à percevoir les factures clients (quand ils paient à l'heure, mais ceci est une autre histoire...), tout en ayant une proportion moindre de frais à financer.
Et quand l'activité redémarre, ai-je aussitôt rétorqué à Cochonnet ? Ça voudrait-y-dire que nos fournisseurs pourraient avoir des soucis de cash ? Est-ce que le crédit inter-entreprises ne serait-y-pas par hasard 6 fois supérieur aux mesures d'aides ? A ce stade de la conversation, je dois avouer que tant la Boule que Cochonnet sont resté coi. Conclusion : on est encore bien dans le pastis, mes ami(e)s !
Par Firmin de Montalembert.... un directeur achats Groupe anonyme, qui dissimule généralement son espièglerie sous un masque de grand sérieux
Lire les précédentes chroniques de Firmin:
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