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Quel profil pour l'acheteur international du futur ?

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le

L'acheteur de demain sera polyglotte, ouvert au monde et considéré comme un levier de performance au sein de l'entreprise. Tel fut le sujet débattu lors du forum annuel du master 2 achats à l'international de Sceaux.

Quel est le profil de l'acheteur international de demain?

C'est pour répondre à cette question que les intervenants professionnels se sont réunis lors de la 12ème édition du forum achats 2014 du master 2 achats à l'international de l'Université Paris-Sud de Sceaux. Le thème? "L'acheteur international de demain : enjeux et perspectives".

Premier constat, pour Jean-Marie Guieau, directeur achats de GDF Suez Energie Services et parrain de la promotion 2013-2014, la fonction achats "est et restera un levier fondamental de performance et de survie de l'entreprise". C'est un fait, le métier d'acheteur est bien installé dans les rouages de l'entreprise. C'est pourquoi, "les futurs acheteurs pourront s'appuyer sur ce socle et seront plus ouverts d'esprits, ouverts au monde et sur les langues, pour le développement de leur profession".

Pour Brice Malm, consultant associé division achats et logistique chez Michael Page Interim Management, "la fonction achat est une fonction pivot car elle doit accompagner le développement des activités de l'entreprise à l'international".

"Une formation achats française de haut niveau"

Si les défis de la profession sont à l'international, près de 53% des équipes achats ne sont pas multiculturelles selon une enquête intitulée "l'acheteur de demain : enjeux et perspectives"* Et dans la majorité des cas où elles le sont, les acheteurs sont européens (hors pays de l'Est). C'est également avec les pays d'Europe que collaborent majoritairement acheteurs et prescripteurs. Or, dans les 10 prochaines années, l'Asie est perçue comme la zone géographique incontournable au développement de leur activité (60% des prescripteurs et 50% des directeurs achats). Une ouverture vers l'Asie que vont devoir anticiper les acheteurs.

Et quelle est la place des acheteurs français dans le monde? s'interrogent les intervenants. "En France, nous avons une formation achats de haut niveau, alliée à une réelle capacité des gens à s'ouvrir. Et les acheteurs formés en France sont, en général, vus comme des acheteurs de qualité", analyse Jean-Claude Barberan, vice-président achats et directeur achats chez Sagemcom. Seul bémol? "la faible maîtrise des langues" de cet acheteur français, assène le directeur achats de GDF Suez Energie Services. Or, c'est un fait, la maîtrise des langues est aujourd'hui indispensable dans un contexte de mondialisation toujours croissante.

Un acteur polyglotte

A l'avenir, l'un des challenges majeur de l'acheteur est de réussir à évoluer dans un environnement et une organisation de plus en plus complexe, avec de nombreux projets en simultané. Pour Laurent Derivery, fondateur et président de valeurs & développement, cabinet spécialisé dans les RH, "l'acheteur idéal n'existe pas. Il doit posséder de nombreuses compétences qui sont difficiles à rassembler en une seule et même personne

D'une façon générale, la mondialisation et l'évolution des technologies influence les compétences achats. De nouvelles formations apparaissent pour les acheteurs visant à acquérir des compétences spécifiques, interpersonnelles, managériales et stratégiques, tournées vers l'interne ou l'externe. Et l'acheteur international devient un véritable manager des ressources externes.

L'acheteur de demain devra posséder un un réseau de connaissances et de sources d'informations qui permettent à l'entreprise de se différencier des autres. Pour aider au pilotage du risque par l'entreprise, l'acheteur doit faire du prédictif, tenir ses engagements, adapter ses méthodes et ses outils à l'évolution de l'environnement économique et faire preuve d'agilité fonctionnelle.

Autant de nouveaux défis à relever pour une profession qui séduit de plus en plus les jeunes générations.

* Enquête réalisée par le Master 2 achats de l'Université Paris Sud - Faculté Jean Monnet [37 entreprises interrogées (soit 56 personnes - 36 managers achats et 20 prescripteurs)].




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