Les acheteurs sont fans de leur job!
Publié par Charles Cohen le | Mis à jour le
La fonction achats apparaît comme un poste stratégique au sein des entreprise et offre des opportunités de carrière intéressantes. Voici ce qui ressort de l'enquête menée par Décision Achats en partenariat avec le cabinet Demos.
Faire carrière dans les achats: un choix délibéré? C'est en tout cas l'un des enseignements principaux de l'enquête que nous avons menée en partenariat avec le cabinet Demos(1). Ainsi, 40% ont sciemment privilégié une telle fonction pour profiter de la position stratégique des achats dans l'entreprise (la moitié des services interrogés étant rattachée à la direction générale). 29,2% pour les opportunités de carrière du secteur et 21,8% pour le salaire (dépassant 45K€ par an pour près de la moitié du panel). Seuls 6,9% des répondants invoquent que devenir acheteur n'était pas vraiment un choix.
Preuve de l'attachement des acheteurs à leur métier, près d'un répondant sur deux souhaite progresser hiérarchiquement au sein de son service, tandis qu'un cinquième seulement veut rejoindre une autre fonction. Enfin, 37,6% désirent prendre en charge d'autres familles d'achats et 25,6% partir à l'international. "Ce désir d'évoluer horizontalement, sans forcément grimper les échelons, est d'autant plus raisonnable que le nombre de postes de managers ou responsables achats vacants reste très limité. En effet, sur le marché, c'est le profil du junior ultra-diplômé qui est surtout recherché par les entreprises", constate Luc Mora, consultant associé et cofondateur du cabinet Big Fish.
Même parmi les répondants à l'étude, ce background "études supérieures" se fait ressentir. Ainsi, plus de 80% sont diplômés d'un bac +4/5 minimum, obtenu pour la moitié du panel dans une école de commerce ou d'ingénieurs (contre 20% dans une école achats spécialisée). Pour étoffer leur expertise en cours de carrière, 37% ont profité de la formation continue, dont 60% pour y renforcer leur hard skills et 40% leurs soft skills. "À l'heure où l'on demande aux achats d'être de véritables business partner, et non de simples gardiens de la réduction des coûts, travailler ses soft skills, à savoir la communication, le développement personnel, l'expression orale, etc., devrait être systématique, commente Luc Mora, car c'est le seul levier qui aide les acheteurs à mieux se vendre en interne, et ce, pour acquérir enfin la crédibilité qu'ils méritent."
(1) Enquête réalisée en ligne par le cabinet Demos d'août à septembre 2014 auprès de 251 services achats du secteur privé et public. Près de 68% des organisations interrogées ont un effectif total supérieur à 750 salariés. 70% ont un effectif achats de moins de 20 collaborateurs.
Les achats offrent de belles perspectives d'évolution. J'ai démarré ma carrière en tant qu'assistant achats au sein du groupe d'accessoires électroniques Vivanco. Aujourd'hui, j'occupe un poste d'acheteur chez Sermeto Equipement Industriel, spécialiste de la machine à outils. Dans quelques années, je me vois bien responsable achats dans une entreprise encore plus importante. Pour l'instant, mon objectif est de renforcer davantage mon expertise sur mon poste actuel, déjà particulièrement riche et dynamique. Qu'il s'agisse de challenger nos fournisseurs en termes de coûts-qualité-délais, de déployer ensemble des partenariats d'innovation ou encore de mener des audits réguliers dans leurs usines pour vérifier la conformité et l'efficacité de leurs équipements.
Nous vous donnons rendez-vous chaque jour de cette semaine pour découvrir des nouveaux enseignements issus de ce baromètre sur la fonction achats mené en partenariat avec Demos. Aujourd'hui, vous pouvez aussi lire l'article relatif aux achats responsables. Demain, nous nous intéresserons aux salaires et à l'utilisation actuelle des logiciels d'achats par les directions achats.