Bore-out... vos acheteurs peuvent-ils être concernés?
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La perte d'enthousiasme (créativité/opportunités), d'intérêt (force de concentration) ou de contentement (satisfaction après réalisation) conduit au désengagement, ce qui a des conséquences directes sur la productivité des équipes, et a fortiori des entreprises.
On connaissait déjà le "burn-out", véritable syndrome d'épuisement professionnel dont on parle beaucoup depuis 3 ans. Qu'en est-il du "bore-out" ? Ou comment l'ennui peut rendre un salarié malade. A l'heure où la recherche de sens au travail est essentielle, la généralisation de l'ennui dans un environnement professionnel semble être un tabou. Le cabinet de recrutement Robert Half a interrogé 300 directeurs généraux (DG) et managers français pour avoir leur avis sur l'ennui des salariés au travail.
L'ennui au travail, un phénomène identifié
25 % des DG et managers interrogés* déclarent "mes équipes ne s'ennuient jamais au travail" quand on leur demande d'évaluer selon quel pourcentage un "salarié lambda" s'ennuie par semaine, au sein de l'entreprise. Pourtant, et selon une moyenne : 13,5 % d'entre eux considèrent qu'un salarié lambda peut s'ennuyer les 2/3 d'une journée par semaine. Et si 20 % conçoivent qu'un "salarié lambda" s'ennuie 10 % de son temps, ils sont 6 % à penser qu'un salarié peut s'ennuyer 20 % de son temps.
L'ennui ou la lassitude au travail ne doit pas être un ressenti minoré et encore moins ignoré. D'après un rapport publié par le cabinet sur le "bonheur au travail", la perte d'enthousiasme (créativité/opportunités), d'intérêt (force de concentration) ou de contentement (satisfaction après réalisation) conduit au désengagement, ce qui a des conséquences directes sur la productivité des équipes, et a fortiori des entreprises.
Les DG et managers interrogés ont une vision très claire des facteurs propres à générer de l'ennui, dans l'emploi. Ils répondent :
- le manque de diversité des tâches à accomplir (35 %) ;
- le manque de défi dans les missions (35 %) ;
- des réunions trop nombreuses et chronophages (30 %) ;
- le contenu de la fonction n'est pas intéressant (25 %).
Laure Charbonneau, directrice associée Robert Half formule 3 conseils pour contrer le bore-out des collaborateurs :
- Identifiez les talents et les ambitions : un salarié qui a le sentiment qu'il peut activement se développer dans l'entreprise sera naturellement plus déterminé à contribuer aux succès de l'entreprise.
- Définissez ensemble des objectifs (de carrière) : regarder vers le futur peut souvent être une source de motivation.
- Laissez vos collaborateurs se remettre en question : sont-ils encore heureux dans leur fonction ? Se sentent-ils valorisés ? Comment pouvez-vous faire mieux ? A chaque étape de la vie, de nouvelles envies, propres à chaque salarié, peuvent apparaître. Il faut apprendre à les accepter et à les considérer.
"Les collaborateurs épanouis sont souvent plus impliqués, plus fidèles, plus créatifs et plus productifs que ceux qui ressentent de l'insatisfaction", ajoute-t-elle. "La création d'une culture positive qui motive les salariés permet aux entreprises de rester compétitives et influence directement les résultats."
* Cette étude a été développée par Robert Half. Les données chiffrées proviennent d'un institut de sondage indépendant et sont basées sur 502 interviews DG et managers qui recrutent, dans l'Hexagone, en 2017.