Le cloud, une solution d'avenir?
Publié par Véronique Méot le - mis à jour à
Si le marché migre massivement vers des solutions cloud, les acheteurs et les DSI ne semblent pas encore prêts à mettre la tête dans les nuages. Arguments, contre-arguments... À vous de vous faire une idée.
Les acheteurs et les éditeurs s'accordent au moins sur un point: tout déploiement concernant le système d'information est considéré comme un "projet de transformation pouvant impacter plusieurs fonctions au sein de l'entreprise et devant obtenir un soutien significatif du management, afin que sa mise en oeuvre soit une réussite". C'est le premier enseignement du Guide 2015 des SI Achats publié par le Cdaf et Deloitte un an après le lancement d'un club réunissant plus de 70 professionnels. Pour obtenir un tel engagement unanime, la solution pressentie doit s'inscrire dans le cadre de la stratégie d'entreprise et offrir un retour sur investissement.
Globalement, les acheteurs estiment que les projets SI sont trop longs, trop complexes et souvent très coûteux. Ils semblent attendre des éditeurs des réponses innovantes en matière de prise en main et d'intégration. Dans le Guide des SI Achats, mentionné plus haut, ces derniers soulignent, quant à eux, "la nécessité pour certains clients de mieux s'aligner avec les standards du marché, de s'orienter davantage vers des solutions en mode SaaS et de réduire leurs souhaits en matière de demandes spécifiques".
La question est de savoir si le cloud constitue une vraie solution d'avenir et si les craintes des acheteurs sont légitimes. Dans son rapport annuel sur le cloud, Verizon apporte un élément de réponse: 69% des entreprises notent que le SaaS leur a permis de restructurer un ou plusieurs processus métier. De plus, celles qui ont migré leurs charges de travail stratégiques dans le nuage ont constaté une amélioration de leurs opérations: 88% y ont trouvé une meilleure réactivité en réponse à leurs besoins et 65% une amélioration globale de leurs opérations.
Si, en 2014, 71% des directions des achats indiquaient utiliser des ERP afin de gérer et de traiter leurs données, 25,6 % d'entre eux s'inquiétaient, dans le même temps, de la sécurisation des informations(1).
(1) Enquête Demos menée entre juillet et septembre 2014 auprès de 252 acheteurs.