Achats IT : quand Mantu regroupe les coûts
Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
A la faveur de la création de la direction achats en 2012, le groupe international de conseil et services aux entreprises et entrepreneurs Mantu (anciennement Amaris) a rationalisé ses achats IT auprès d'une marketplace. Explications de la démarche.
Dans le monde du conseil tout va très vite. Et le recrutement de consultants experts est le nerf de la guerre. Par conséquent, l'équipement IT des collaborateurs doit être rapide et souple. C'est ce qui a motivé en partie le groupe international de conseil et services aux entreprises Mantu (anciennement Amaris) à rationaliser ses achats IT auprès d'une marketplace.
"Nous sommes un groupe à forte croissance dans lequel il existait une problématique d'uniformisation des catalogues et des moyens de commande dans les achats informatiques. Ce type d'achat était géré en local par près d'une vingtaine de personnes", explique Alexandre Birot, senior procurement manager au sein de Mantu. Le groupe Mantu est présent dans plus de 55 pays avec près de 110 bureaux. "Or, dans le monde du conseil il faut être réactif. Il fallait une politique adaptée au clavier et à la nationalité de chaque talent. Mais il y avait aussi une problématique de gestion de cash car, dans de nombreux pays, il faut verser des acomptes pour la commande", poursuit le senior procurement manager.
"Il fallait un fournisseur en forte croissance comme notre groupe"
Pour plus de réactivité, des effets de levier au niveau des coûts ou encore des tarifs groupés pour ses filiales, et à la faveur de la création d'une direction achats en 2012 au sein du groupe, une politique de centralisation des achats a été mise en place sur plusieurs familles, dont celle de l'IT. "Il fallait un fournisseur en forte croissance comme notre groupe et qui soit présent dans des pays où nous avons déjà des bureaux", explique Alexandre Birot de Mantu. Suite à un appel d'offres, le cabinet a retenu la marketplace Markit pour sa "capacité à livrer rapidement" et "son modèle de croissance semblable". Un contrat cadre annuel a été mis en place. "Ainsi, nous avons une filiale au Mexique, comme Markit et ils vont ouvrir au Brésil prochainement, là où nous avons déjà des bureaux", précise Alexandre Birot.
Dans les faits, les salariés ont accès à un catalogue restreint de références, tandis que le pouvoir de validation reste en centrale. En 2018, près de 1597 commandes de lap tops et autres équipements informatiques ont été passés. Les achats IT hardware sont passés de 350 000 euros en 2012 auprès de 25 fournisseurs à travers l'Europe, les USA/Canada ou Turquie à près d'1,5 million d'euros en 2018. Selon Markit, les économies réalisées sont de l'ordre de 10% par an.
Enfin, si aujourd'hui entre 50 à 60% des achats IT passent par Markit, les presque 40% restants sont réalisés auprès des opérateurs en ce qui concerne les terminaux. "Nous voulions garder un taux de dépendance raisonnable auprès de notre fournisseur", conclut le senior procurement manager. Sans compter que Markit est encore peu présent sur la partie Asie.