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"Un outil de gestion de flotte permet d'économiser 10 % de la totalité des coûts "

Publié par Propos recueillis par Aude Guesnon le - mis à jour à

Quel est le coût d'un outil de gestion de flotte ? Quel est son ROI ? Sur quels postes permet-il d'agir le plus rapidement ? Et pourquoi cet outil n'est-il pas encore adopté par l'ensemble des gestionnaires de parc ? L'éclairage de Paul Duchêne (Phoenix Développement).

Pourquoi les outils de gestion de flotte ne se sont-ils pas généralisés ?

Pour l'instant, la moitié des entreprises qui auraient vraiment besoin d'un outil de gestion de flotte ne sont pas équipées. En France, le taux d'équipement est environ de 40 %...

Plusieurs raisons à ce retard, mais la première est l'immaturité du marché. Les entreprises n'ont réellement envisagé l'impact économique du parc auto, en termes de dépenses, que récemment. C'est l'avènement de la location longue durée qui a permis aux entreprises d'avoir une meilleure lisibilité sur les coûts engendrés. La notion de budget, et de coût mensuel, est alors apparue plus clairement. Les crises se succédant, la nécessité d'optimiser, voire de diminuer les coûts de ce poste, s'est déployée dans les entreprises, comme pour l'ensemble des achats, d'ailleurs, qui se sont davantage structurés. Pour ce faire, les gestionnaires de flotte doivent avoir un tableau de bord qui recense les postes de dépenses, et donc les fournisseurs - loueur(s), pétrolier, assureur, "accessoiristes" (pneumatiques, glaces, etc.) - ainsi que les autres acteurs tel l'État (TVS). L'outil de gestion permet d'avoir tous ces éléments facilement. Et plus on multiplie les fournisseurs, plus on a besoin d'avoir de la visibilité.

Pour diminuer les coûts, les entreprises doivent mettre leurs fournisseurs en concurrence. Loueurs en tête. Jusqu'alors, la facilité était d'avoir un seul loueur qui centralisait tous les coûts. Mais il est juge et partie. Il est, à mon sens, plus judicieux de prendre des véhicules chez plusieurs loueurs. À partir du moment où l'on a plus de 100 véhicules, il est bon d'abandonner le mono-loueur. Pour les PME qui ont d'autres postes d'achats plus prioritaires, il peut être intéressant de ne garder qu'un loueur qui centralise tous les coûts. Cette solution de facilité a bien évidemment un coût. Mais ce choix peut se comprendre.

Et quand on a plusieurs loueurs... mieux vaut s'organiser. S'équiper d'un outil qui permet d'avoir une vision globale pour exploiter toutes les données et maîtriser ses coûts. L'outil gère 99,5 % des coûts (les 0,5 % restants étant le coût de l'outil).

Quel est le coût d'un outil de gestion de flotte ? Et sur quel poste va se faire l'essentiel des économies ?

En moyenne, le coût d'un véhicule, tout compris, est de l'ordre de 600 euros à 800 euros par mois. Un outil de gestion représente moins de 3 euros par véhicule et par mois et permet d'économiser 10 % sur la totalité des coûts. L'achat et l'installation d'une licence ne sont dorénavant plus la norme. Les clients privilégient la location en mode SaaS.

Le poste sur lequel va se faire l'essentiel des économies est le poste loueur, qui représente 50 % du coût total de la flotte. L'outil de gestion met quotidiennement les loueurs en concurrence et permet d'avoir toutes les informations à disposition, dont la grille de fluidité.

L'outil fluidifie les demandes de cotation, les processus de mise à la route et les avenants. La mise en concurrence est continue. On sort des appels d'offres annuels, lourds à piloter. Vérifier la performance globale des fournisseurs par rapport au marché tous les deux ou trois ans reste cependant nécessaire. C'est une réelle économie en temps-homme également.

Qu'est ce qui garantit le succès de l'implémentation de l'outil ou qui peut conduire à son échec ?

Plusieurs choses concourent au succès ou à l'échec de l'outil : l'humain et l'outil lui-même. La robustesse de l'outil est déterminante. Il doit être paramétré correctement et fonctionner tout aussi correctement. Il doit être capable de reproduire les règles de gestion qui ont été définies et produire les éléments nécessaires en qualité et en date. Mais l'outil n'est pas le marteau qui plante le clou... Il est facilitateur, mais la compétence de l'humain reste l'élément essentiel à une bonne gestion et une bonne analyse.

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