Fleet management - Des contrats de location à géométrie variable
Publié par Véronique Méot le - mis à jour à
Longue, moyenne et courte durée, l'offre des loueurs s'élargit et permet désormais aux entreprises de dimensionner leurs contrats au plus juste de leurs besoins. À condition néanmoins de les piloter avec dextérité.
Dans un contexte d'optimisation des dépenses, les entreprises recherchent des solutions pour réduire les coûts liés à leur flotte (acquisition, location, gestion). Alors que les usages évoluent vers l'autopartage ou le covoiturage, elles scrutent leurs contrats de location à la loupe, afin d'identifier des leviers d'action pour ajuster leurs dépenses.
Il semblerait d'ailleurs que la cohabitation de plusieurs dispositifs (LCD, LMD, LLD) soit une piste intéressante, dans la mesure où celle-ci favorise une "consommation" au cordeau en fonction des besoins réels.
La LLD, fortement ancrée dans les usages
La location longue durée reste un modèle qui perdure, puisque l'évolution du parc géré de cette façon a enregistré, en 2014, une hausse de 3,1%, selon les chiffres du Syndicat national des loueurs longue durée (SNLVLD). Une tendance confirmée au premier trimestre 2015, d'après les dernières statistiques disponibles.
La rationalisation du TCO, inhérente à la LLD, est l'une des motivations incitant les fleet managers à s'orienter vers cette solution, et plus précisément la maîtrise du budget (91%). Toujours selon le SNLVLD, le confort et la flexibilité (80%), les services associés tels que l'entretien, la maintenance, les cartes carburant et l'assurance (80%) et le gain de temps (70%) séduisent également les gestionnaires de flottes. Ces derniers déclarent d'ailleurs consacrer 27% de leur temps au pilotage du parc et 17% aux conducteurs.
Le contrat de LLD doit préciser le nombre de kilomètres à respecter, le montant des pénalités en cas de dépassement et, idéalement, prévoir une clause de remboursement pour les kilomètres non parcourus. Attention aussi au montant des indemnités de retard lors du paiement des loyers, ainsi qu'aux conditions d'utilisation des véhicules, qui doivent être explicitement mentionnées, y compris celles qui sont interdites.
Vérifiez qu'il est possible de bénéficier d'une voiture de remplacement, en cas d'immobilisation. Les managers de flottes devront également être attentifs à la loi de roulage, c'est-à-dire le rapport entre les kilomètres parcourus et la durée d'acquisition des véhicules, qui peut évoluer. En cas de dépassement, il faudra immédiatement demander un avenant pour que le montant du loyer soit modifié en conséquence. Sans quoi le loueur facturera, à échéance, les kilomètres supplémentaires.
Véhicules électriques: quelles performances ?
Alors que le scandale Volkswagen a jeté l'opprobre sur le diesel et que les pouvoirs publics semblent vouloir le surtaxer, les véhicules électriques auraient pu avoir une carte à jouer. Mais d'après certaines études, ils peinent à percer.
Selon l'OVE, le marché des voitures particulières (VP) et des utilitaires électriques a connu une croissance modérée (+7,9% en 2014), après des années fastes. Un résultat préoccupant, compte tenu des attentes que les véhicules électriques avaient suscitées.
Le fait est qu'ils ont du mal à intéresser les entreprises. Car, au-delà de leurs atouts (silence, confort d'utilisation, puissance, absence de pollution en sortie de pot d'échappement), leur autonomie qui ne dépasse guère les 120 km, le manque d'infrastructures de recharge ainsi qu'un TCO médiocre restent des inconvénients dissuasifs.
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