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Entretien des véhicules, un poste de coût à surveiller

Publié par Jean-Pierre Lagarde le - mis à jour à

Selon l'Observatoire des véhicules d'entreprises (OVE), le poste entretien représente 9 % du coût total de détention d'un véhicule. C'est l'un des rares postes de coût à avoir augmenté en 2016, alors que le carburant, les frais financiers et l'assurance automobile ont, eux, baissé.


Le poste entretien continue sa lente progression puisqu'il représentait 8,96 % du TCO en 2015 et 8,6 % en 2014. En 2016, avec une part de 9,01 % du TCO d'un véhicule, il affiche une hausse de 0,05 point qui traduit l'alourdissement constant des coûts de maintenance. Pour Bernard Fourniou, président de l'OVE, "la hausse de l'entretien devrait sans doute s'accroître en raison de la part de technologie de plus en plus importante présente à bord des véhicules".

Dans les flottes, pourtant, la priorité est donnée à la réduction du poste entretien. Ainsi, dans les grands parcs, la maintenance des véhicules qui était gérée par le loueur est souvent reprise en main par le gestionnaire de la flotte. À charge pour lui de trouver des prestataires aux tarifs moins élevés. Rien d'étonnant à ce que de multiples réseaux d'entretien se tournent vers le marché des flottes. "Les achats automobiles des entreprises sont très dynamiques et impactent fortement l'activité de maintenance et d'après-vente", explique Rodolphe Noulin, directeur de Speedy Fleet. Lequel constate que "les gestionnaires de flotte sont devenus des spécialistes. Ils découpent les coûts de gestion et n'hésitent pas à remettre en cause les dossiers. Nous devons ainsi répondre actuellement à de nombreux appels d'offres dans les flottes".

Davantage de transparence pour les frais de restitution

Restent les frais de restitution en fin de contrat de location, qui constituent encore une variable désagréable pour la gestion du poste maintenance. 9 dommages en moyenne sont constatés par les loueurs sur les véhicules restitués. Pour pallier ce manque de transparence, le syndicat des loueurs longue durée (SNLVLD) a publié une définition de l'état standard d'un véhicule lors de sa restitution. En fonction de l'âge et du kilométrage du véhicule, ce document liste les différentes dégradations pouvant engendrer des frais de remise en état. La plupart des loueurs signalent toutefois que 50 % des véhicules restitués ne génèrent pas de facturation de remise en état. Il n'empêche que le loueur LeasePlan propose dans ses contrats d'assurance une garantie "frais de dépréciation" offrant au client une couverture à hauteur de 1 000 euros sans franchise.

Idem chez le loueur Athlon, qui développe son offre My Serenity Fleet permettant de mutualiser ce coût pour l'ensemble des véhicules d'une flotte. "Pour un petit parc, l'entreprise saura quel est le montant maximal qui peut lui être facturé", explique Gérard de Chalonge, directeur commercial d'Athlon. Dans une grosse flotte, après analyse, nous ajustons une provision de frais de remise en état mutualisée. Si cette provision s'avère finalement trop importante, elle est remboursée ; à l'inverse, si elle a été calculée trop juste, la différence est prise à sa charge par Athlon." De quoi rassurer les flottes à l'heure du renouvellement de leurs parcs.

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