Optimiser sa gestion de flotte, quel point de départ ?
Publié par Jean-Marie Benoist le | Mis à jour le
La flotte automobile d'une entreprise est souvent un poste de dépense important. En période d'inflation, particulièrement, son optimisation est donc essentielle.
« L'élément le plus essentiel, à mon sens, est de mettre le curseur au bon endroit, explique Florent Perrin, directeur commercial d'Aficar Mobility. De là dépendront beaucoup d'autres facteurs. » Pour la plupart des entreprises, leur flotte automobile n'est pas en effet leur coeur de métier, mais représente un des plus importants postes de dépense - souvent en deuxième ou troisième position dans le budget, tout en concernant tous les services. La moindre dérive peut coûter cher, surtout en période d'inflation comme aujourd'hui. De plus, la gestion de flotte automobile s'est considérablement complexifiée depuis quelques années. « C'est un métier qui compte, d'une part, beaucoup d'acteurs différents, entre les constructeurs, les loueurs, les assureurs, etc., et, d'autre part, beaucoup de réglementations, qui évoluent souvent, ont des impacts forts, et ne sont pas toujours très claires », souligne Géraud Porteu, directeur général de GAC Technology. Il est donc essentiel de prendre le temps nécessaire pour établir sa politique de gestion de flotte, et trouver le point d'équilibre entre le coût, les aspects RSE, ses besoins, ses enjeux, les usages de ses employés... Et ensuite, il faut décider, le cas échéant, si, face à cette complexité, on développe ses compétences internes, typiquement à coups de formations, ou si l'on fait appel à un prestataire pour gérer sa flotte. Et enfin, il faut communiquer cette politique à tous les niveaux, pour que les utilisateurs comprennent les décisions prises sur, par exemple, le type de véhicule, ou leur disponibilité.
Choisir les bons outils
Le deuxième point essentiel, qui pourra grandement faciliter l'optimisation de gestion, est de choisir le bon outil de gestion. « Il n'est plus possible aujourd'hui de gérer sa flotte « à la main », estime Florent Perrin. Il y a trop de données. » Et cela, même pour des petites flottes : temps d'utilisation, efficacité de la conduite, affectations des conducteurs, maintenance des véhicules, utilisation du carburant, gestion des infractions, possibilités de mutualisation... La liste et langue, et dans chaque catégorie, il est possible de procéder à des optimisations. Mais cela n'est possible que lorsque l'on dispose de données fiables pour analyser la situation de départ. D'où l'intérêt de la télématique, qui est encore aujourd'hui un sujet sensible à cause de la géolocalisation, mais qui fournit des données précises et en temps réel. « S'il est possible de la mettre en place, c'est un avantage certain pour pouvoir optimiser sa flotte », souligne Géraud Porteu. Par exemple, des données précises sur le kilométrage permettent de mieux négocier avec les loueurs pour établir des contrats qui répondent précisément aux usages. Dans le même ordre d'idée, s'il est de façon générale moins cher d'acheter un véhicule que de le louer, l'équation peut être différente selon les usages et le type de véhicule, surtout si l'entreprise envisage de passer à une gestion de la mobilité de façon générale, en incluant des vélos, du transport en commun...