La politique d'achats durables et solidaires de la SNCF distinguée
Publié par Sébastien DE BOISFLEURY le
Le jury des prix Entreprises & environnement a récompensé la politique d'achats responsables de la compagnie ferroviaire, qui s'est concrétisée depuis deux ans à tous les niveaux de l'entreprise.
La direction achats de la SNCF a reçu, le 30 novembre dernier, l'un des prix Entreprises & environnement décernés par le ministère du Développement durable et l'Ademe dans la catégorie “Management et initiatives pour le développement durable”. Le jury a visiblement souhaité récompenser la politique d'achats durables et solidaires de la compagnie ferroviaire qui s'est concrétisée au cours des 24 derniers mois à tous les niveaux de l'entreprise.
«Nous sommes évidemment très honorés de recevoir ce prix. Cela démontre, au-delà du cas de la SNCF, qu'un jury qui n'est pas composé de responsables achats peut reconnaître la contribution de la fonction achats au développement durable», s'est félicité Olivier Menuet, directeur délégué achats durables et solidaires à la SNCF.
Depuis 2008, la direction achats de la SNCF déploie une politique d’achats durables et solidaires sur le long terme. Son objectif est d’intégrer le développement durable tout au long des processus achats, de l'élaboration des stratégies par familles d’achats à l'introduction de critères de sélection et de qualification des fournisseurs, en passant par l'intégration du développement durable dans les cahiers des charges et davantage d'importance donnée aux critères de développement durable lors de l’attribution des offres. En termes chiffrés, le taux de pénétration du développement durable dans les pratiques achats de la SNCF était ainsi estimé à 39% fin 2009, contre 29% fin 2008. Ce taux devrait être supérieur à 50% fin 2010. Par ailleurs, le montant des achats solidaires s'élevait à 12,5 millions d'euros en 2009, contre 5,9 millions d'euros en 2008. Ce montant sera proche des 20 millions d'euros d'ici la fin de l'année.
«À travers ce prix, la SNCF démontre que la mise en place d'une politique d'achats durables et solidaires a non seulement du sens, mais qu'elle est aussi économiquement intéressante. Malheureusement, trop d'entreprises se montrent frileuses sur ce point car elles ont peur qu'une telle politique ne leur coûte plus chère. C'est faux, à condition de s'en donner les moyens, de raisonner sur le long terme et en coût complet, et enfin d'intégrer tous les bénéfices immatériels d'une telle politique, par exemple en termes de motivation des équipes en interne», conclut Olivier Menuet.