Le coût du poste de travail baisse de 5 %
Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Le coût total du poste de travail continue de chuter. Et en 2011, la surface de travail représente 21,1 m². Des baisses significatives mises en évidence par les indicateurs de l'environnement de travail publiés par l'Arseg.
Le coût total du poste de travail continue de baisser. Il chute de 5 % et s'établit à 16 286 euros, contre 17 163 euros en 2010. C'est ce que révèlent les indicateurs de l'environnement de travail 2011* publiés par l'Arseg (Association des directeurs et responsables de l'environnement de travail).
Les premiers postes concernés sont l'immobilier et l'exploitation. L'immobilier représente 6 552 euros (soit 40 % du coût global) et le coût d'exploitation 1 911 euros (12 %).
Ces baisses s'expliquent par la renégociation des baux, pour la partie loyer, et par celle des contrats de facility management, pour la partie exploitation.
En 2011, la surface de travail représente 21,1 m². Une légère baisse par rapport à l'année dernière, où sa superficie était de 23 m². En cause, la rationalisation des postes de travail qui perdure. Cette tendance est confirmée par une augmentation des déménagements internes. Ainsi, 44 % des postes ont été déplacés au cours de l'année. En moyenne, un salarié déménagerait tous les deux ans.
Côté environnemental, le poste "énergie" représente 21 % du coût total d'exploitation. Les entreprises ont dû optimiser leur consommation d'énergie en raison de l'augmentation des coûts de l'énergie et des obligations réglementaires. Entre 2006 et 2010, l'Arseg a observé une baisse moyenne annuelle de 5 % de la consommation énergétique des entreprises.
Autre tendance : le taux de postes de travail occupés ramené au nombre de postes de travail installés représente 88 %. Ce dernier chiffre révèle que les modes de travail évoluent. Télétravail, bureaux partagés... des solutions adoptées par les entreprises.
Pour François Delatouche, président de l’Arseg et directeur de l'environnement de travail de Bouygues Telecom : « 30 à 40 % des postes de travail sont inoccupés en permanence (salariés en congés, en rendez-vous chez leurs clients ou en réunion). Le bureau partagé constitue un facteur d’économie très important. Miser sur la mutualisation de l’espace de travail implique de libérer les rangements et donc de numériser les données. C’est mon cheval de bataille. »
De plus, pour « continuer à donner envie de venir dans ce bureau "réduit" et partagé, il faut qu’il soit ouvert, confortable et que le salarié ait accès à un bouquet de services pratiques (pressing, salon de coiffure, distributeurs de billets, … ) », conclut-il. Des services pratiques, comme l’accueil, la restauration et l’aménagement de l’espace de travail constituent des éléments fondamentaux de la qualité de vie des salariés.
*Le panel de l’étude couvre un ensemble de près de 106 278 postes installés représentant plus de 2 600 000 m².