Les acheteurs s'invitent dans les dossiers des directeurs immobiliers
Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Dans un contexte de crise économique, l'optimisation des coûts immobiliers des entreprises et la recherche d'économies n'est plus l'apanage des directions immobilières. Désormais, les directions achats ont leur mot à dire. Tel est un des enseignements du Livre Blanc de BearingPoint.
"La direction achats est de plus en plus présente dans la démarche d'optimisation des coûts immobiliers des entreprises", annonce Benoît Delattre, senior manager chez BearingPoint lors du petit-déjeuner presse de présentation du Livre Blanc "L’optimisation des coûts immobiliers, un défi à la portée de tous ?", le 6 décembre dernier à Paris.
Cette démarche d'optimisation des coûts d'immobiliers est désormais transversale et implique différentes branches de métiers dans l'entreprise. Si le trio décisionnel de tête est composé des directions métiers, de la direction immobilière et de celle des services généraux, elle engage désormais la direction achat et la direction finance.
Ainsi, 89 % des personnes interrogées indiquent que cette démarche est pilotée par au moins deux directions. Et 10 % des directions achats sont impliquées dans ce processus. A titre d'exemple, chez Manpower la directrice achat est également la directrice de l'immobilier tandis que chez l'Oréal un acheteur est dédié à l'immobilier. A noter que la direction des ressources humaines peut également faire partie de cette démarche.
Pour les 80 responsables interrogés, la totalité des démarches d’optimisation des coûts immobiliers ont été initiées il y a moins de trois ans. Si les entreprises sont conscientes de l'importance du poids immobilier dans la performance globale de l'entreprise, seulement 39 % d'entre elles ont mis en place un dispositif de réduction des coûts. Et fait plus étonnant, 59 % des entreprises n'ont aucune idée du montant des économies pouvant être réalisées par l'optimisation de ce poste de coût. Les raisons? "Les entreprises ne possèdent pas d'outils pour connaître leur parc immobilier et généralement ne réalisent pas d'inventaire de celui-ci", explique Stéphanie Fauré, manager chez BearingPoint. Quand aux entreprises qui se fixent des objectifs chiffrés en terme de réduction des coûts, elles sont 16 % à rechercher plus de 15 % d'économies. Des objectifs ambitieux, juge BearingPoint.
Pour générer des économies, les entreprises misent majoritairement sur la renégociation des baux commerciaux, celle de leurs contrats de facility management. Des leviers d'économies à court-terme sans impact sur l'organisation du travail des salariés. Rien de très nouveau donc dans ce domaine. Les standards d'occupation des locaux ou la sous-location des bureaux ne sont pas encore au programme. Or, pour BearingPoint, une démarche comme la mutualisation des surfaces disponibles en regroupant les services pourrait engendrer 20 à 50 % d'économies. L’efficacité de ces démarches dépend directement de trois facteurs clés de succès : l’appui de la direction générale (23% des sondés) ; l’adhésion et l’engagement des « métiers » (18%) ; une gouvernance et une organisation dédiées (16%).
*Enquête réalisée au 1er semestre 2011 auprès de 80 utilisateurs (directions immobilières, achats, juridiques, financières, ressources humaines, développement) par BearingPoint et l’association des directeurs immobiliers (ADI).
NB : L’étude complète « L’optimisation des coûts immobiliers, un défi à la portée de tous ? » est disponible sur demande.