Facility management : quels niveaux de délégation choisir?
Publié par Fanny Perrin d'Arloz le - mis à jour à
Se recentrer sur son coeur d'activité, en choisissant de confier les tâches dites secondaires à un tiers, est une stratégie plus que largement suivie pour asseoir sa compétitivité. Les meilleurs exemples sont ceux qui parviennent à garder la mainmise sur la connaissance et le suivi...
Externaliser les prestations les moins créatrices de valeur est un concept apparu à la fin des années 1980 aux États-Unis. Depuis, il s'est largement exporté en Europe, drivé le plus souvent par la rationalisation des coûts. "Aujourd'hui, ce n'est plus le seul argument. Dorénavant, les entreprises appréhendent davantage le facility management comme un moyen de créer de la valeur ajoutée au niveau des performances, du pilotage, de l'innovation et de la qualité de service", énonce en préambule Élise Maury, directrice pôle global FM chez Engie Cofely. Quant à la liste des prestations qui peuvent être confiées à un tiers, elle ne fait que s'allonger avec la montée en gamme et en compétence des installations. "La complexification des systèmes et des équipements (informatiques, vidéosurveillance ... ) incite les entreprises à confier l'intégralité du facility management à un unique prestataire", renchérit Élise Maury. Il n'existe pas de modèle standard de pilotage FM. Cela doit plutôt répondre à une stratégie individuelle et évolutive. "Cela peut aller du suivi contractuel standard à un pilotage totalement délégué et centralisé par le prestataire, qui se substitue alors au client", indique Aurélie Fort, consultante achats building & facilities management chez Epsa Groupe. Le dernier niveau requérant un fort niveau d'expertise et de transparence, de nombreuses étapes intermédiaires doivent venir confirmer les orientations prises, et la montée en compétences du prestataire et des ressources allouées. Il ne faut pas vouloir aller trop vite au risque d'entraîner une perte de contrôle et de maîtrise qui seraient irréversibles. |