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Une entreprise adaptée sélectionnée au concours Lépine

Publié par Emmanuelle Serrano le | Mis à jour le

Après plusieurs mois de recherche et développement, l'Entreprise Adaptée Arceau Anjou lance la première machine de lavage et désinfection de chariots de supermarchés. Arceau Anjou présentera sa machine à la Foire de Paris du 30 avril au 12 mai.

Après plusieurs mois de recherche et développement, l'Entreprise Adaptée Arceau Anjou lance la première machine de lavage et désinfection de chariots de supermarchés. Avec plusieurs millions de chariots et paniers de grandes surfaces en France, les perspectives sont nombreuses. Car s'il leur arrive d'être lavés, aucun d'entre eux n'est pour l'instant désinfecté.

Cette machine devrait donc contribuer à améliorer les conditions d'hygiène, de sécurité et le bien-être des consommateurs sur le plan sanitaire, tout en respectant l'environnement grâce à une consommation d'eau maîtrisée et à un produit de lavage respectueux de l'environnement.

C'est une avancée de taille en termes d'hygiène et de sécurité sur le plan de la santé que promet l'arrivée de la machine créée par l'Entreprise Adaptée Arceau Anjou, membre de la Mutualité Française Anjou Mayenne, pour désinfecter les chariots et paniers des supermarchés. Car au-delà de son aspect sanitaire, cette machine novatrice et respectueuse de l'environnement oeuvre à l'insertion des personnes en situation de handicap dans le milieu ordinaire, avec une démarche de développement durable.

Compenser la baisse d'activité de la filière de sous-traitance

" Notre mission de base, en tant qu'Entreprise Adaptée, est d'intégrer notre personnel en situation de handicap dans les entreprises ordinaires et de valoriser ces salariés par le travail. Nous détenions une expertise en lavage de bacs pour l'industrie et recherchions des axes de développement pour contrer la baisse d'activité vécue par l'ensemble du milieu de la sous-traitance. Il nous fallait pour cela développer notre propre produit. " explique Hugues Titard, Directeur de l'EA Arceau Anjou.

Ainsi germe l'idée de créer une machine. Mais pour laver quoi ? C'est au cours d'un déjeuner avec Luc Germond, dirigeant de deux magasins Super U dans le Maine-et-Loire, au cours de l'été 2012, que l'idée se précise. Celui-ci cherche à faire laver les chariots de ses supermarchés. La difficulté : seules quelques dizaines peuvent être lavées à chaque fois pour ne pas déposséder les enseignes de leurs chariots. Comment donc remédier à cela ? Il faudrait qu'ils puissent être lavés sur site ! En octobre 2012, l'idée est trouvée. Reste à concrétiser les choses en produisant la machine.

Coup de pouce financier à la R&D

Après 6 mois de recherche et développement, entièrement financée par Créavenir, association du Crédit Mutuel, la machine voit le jour le 10 avril 2013. C'est à Asthéo, bureau d'études oeuvrant notamment dans l'automobile, l'agroalimentaire et l'aéronautique, client de l'EA Arceau Anjou que l'on doit la conception. Un pari réussi avec le développement de ce nouveau projet dont le respect de l'environnement est l'une des composantes phare. Le produit de lavage, normé et reconnu par le Ministère de l'agriculture, a été spécifiquement choisi en ce sens. La consommation d'eau nécessaire au lavage ne dépasse, quant à elle, pas les 100 litres d'eau pour 150 chariots, soit moins de 70 cl par chariot.

Pour les enseignes, les avantages sont donc considérables. Les chariots sont lavés et désinfectés sur site, avec une machine totalement autonome en eau et qui ne nécessite aucun branchement. Faisant intervenir exclusivement des personnes en situation de handicap, la machine s'intègre par ailleurs pleinement à une démarche de RSE pour les enseignes soucieuses de la diversité dans leurs structures. Pour assurer cette prestation de service d'utilité publique sur toute la France, Arceau Anjou met en place un système de franchise permettant à toutes les Entreprises Adaptées de l'Hexagone de louer la machine pour nettoyer et désinfecter les chariots de leur région. "Les machines seront produites à Angers et louées avec un prix qui évoluera en fonction du nombre de chariots lavés " précise Hugues Titard.