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Les clefs pour mieux négocier l'achat d'intérim

Publié par la rédaction le | Mis à jour le

Tous les acheteurs de travail temporaire cherchent à acheter "au juste prix". Oui, mais ... qu'est-ce que, au juste, le juste prix ? Afin d'aider les acheteurs à bien négocier l'intérim, Directskills propose des indices sur le coût du travail temporaire.

"Traditionnellement, le travail temporaire est facturé en appliquant un coefficient de facturation à la rémunération brute des intérimaires, avant prise en compte de l'indemnité compensatrice de congés payés et de l'indemnité de fin de mission", explique François Chauvin, directeur général de Directskills. "Ce coefficient de facturation, négocié par les achats, doit donc inclure l'indemnité compensatrice de congés payés, l'indemnité de fin de mission, les charges sociales et autres obligations liées à la gestion d'un salarié intérimaire". Et là, explique-t-il, "ça se complique". Focus sur les différents points à considérer:

- Les pourcentages de charges sociales varient régulièrement ;

- Les allègements de charges sociales (ou "réduction Fillon") dépendant de la rémunération complète de l'intérimaire (Indemnité compensatrice de congés payés, indemnité de fin de mission, heures supplémentaires, toutes primes ou majorations, telles que heures de nuit, travail le samedi ou le dimanche, ...). Pour rappel, le principe d'égalité de traitement implique que la rémunération des intérimaires qui travaillent chez vous doit être strictement la même que s'ils étaient salariés permanents chez vous ;

- La taxe transport (entre 0 et 2,95% de la rémunération) dépend de l'agglomération ;

- Les cotisations accident du travail dépendent de l'agence de travail temporaire, et les moyennes par industrie sont très variables ;

- Le coût de la mutuelle obligatoire dépend des ETT ;

- Certaines industries comportent des habitudes ou usages impactant fortement le coût. Par exemple, dans le BTP, en cas d'intempérie empêchant les travaux sur le chantier, les intérimaires continuent à être payés par les agences de travail temporaire, mais les heures correspondantes ne sont pas facturées. Pour supporter ce coût et ce risque, le coefficient de facturation doit nécessairement être supérieur ;

- Les calculs sont différents pour un CDI intérimaire...

Pour simplifier considérablement les choses, il est possible de changer de paradigme en négociant sur une marge brute et, pour la maintenir constante, de passer à un coefficient totalement variable permettant de conserver constante la marge brute. Comment fait-on ? Et, déjà, comment négocier ? Comment savoir si on a bien négocié ? Comment peut-on benchmarker ses coefficients ?

Directskills propose des indices qui s'appliquent aux seuls intérimaires "classiques", hors CDI intérimaires. Ils permettent d'identifier des ordres de grandeur et des tendances. Pour une analyse précise, il est nécessaire de rentrer dans le détail de la rémunération de vos intérimaires et des caractéristiques de votre industrie.

Entre le coefficient minimal au SMIC et le coefficient sans allègements, la courbe ci-après illustre la variation simultanée du taux d'allègement et du coefficient en fonction de la rémunération complète de l'intérimaire (incluant les heures supplémentaires, toutes les primes et majorations), exprimé en ratio du SMIC :



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