L'eau et les déchets, priorités des investissements "environnement" des collectivités locales d'ici 2011
Publié par AMELIE ROUVERON le
L'enquête annuelle Ecoloc, menée par la société d'études économiques BIPE, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, l'ADEME, et l'Association des maires de France, prévoit que la gestion des déchets et la gestion de l'eau seront les priorités d'investissement écologiques des collectivités locales à moyen terme.
L'eau et les déchets seront incontestablement les principales préoccupations des collectivités en matière environnementale. Pour 66 % des communes et groupements de plus de 700 habitants, la priorité en matière d'investissements "verts" d'ici 2011 portera sur le traitement des déchets, devançant la gestion de l'eau potable (63 %), l'assainissement et l'épuration (60 %) et la collecte des déchets (57 %). Pour le BIPE, société d'études économiques et de conseil en stratégie, ces lourds investissements à venir sont la conséquence du retard constaté dans l'application des lois sur l'eau et les déchets datant de 1992. « On s'attend à ce que cette mise en conformité s'échelonne sur plus de cinq ans encore et, sans doute, sur une dizaine d'années dans de nombreux cas », rapporte le BIPE.
Le troisième pôle de dépenses devrait concerner l'énergie. L'enfouissement des lignes électriques et la production décentralisée d'énergie ainsi que le développement des énergies renouvelables verront leurs investissements augmenter dans plus de la moitié des collectivités. Devraient suivre l'amélioration du cadre de vie, la protection du patrimoine écologique, le nettoyage des rues et la lutte contre le bruit.
Cependant, une incertitude pèse sur ces investissements. La capacité de financement est un frein pour de nombreuses collectivités. Les retards enregistrés seraient majoritairement la conséquence de ce manque de moyens, notamment dans les domaines de l'eau et des déchets. Le flou réglementaire, l'absence d'expertise interne et externe suivent, dans une moindre mesure, et sont surtout contraignants pour les investissements énergétiques.
Afin de remédier à ce manque de moyens, 19 % des collectivités interrogées, notamment celles de plus de 50 000 habitants, songent aux PPP (Partenariats Publics Privés). L'obligation de résultat, les délais de construction garantis, l'équipement fourni clés en main et le maintien du patrimoine sur la durée sont les avantages identifiés des PPP. À l'inverse, les principaux freins avancés par les collectivités interrogées sont la complexité de la procédure, le manque de retour d'expérience et le coût des études préalables.