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Achats hospitaliers : gare à la réduction des coûts !

Publié par Charles Cohen le

A la suite de la création, début janvier, d'un club des acheteurs de produits de santé, un syndicat industriel a tenu à rappeler les risques d'une rationalisation trop accrue des achats hospitaliers.

Atteinte à la diversification du tissu industriel, standardisation des produits et des pratiques médicales, dégradation du service de santé, le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (Snitem) a tenu à rappeler les risques d’une gestion rationalisée des achats, aussi légitime soit-elle, à la suite de la création, début janvier dernier, du Club des acheteurs de produits de santé (Claps).

Cette prise de position intervient comme une réponse ferme à l’un des objectifs présenté par le Claps : le renforcement de la capacité des acheteurs hospitaliers à disposer d’un cadre juridico-économique autorisant une rationalisation accrue des achats. Le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales apparaît alors inquiet en insistant sur le fait que « les acheteurs ne doivent pas oublier la légitime préoccupation de conserver pour notre pays un tissu industriel diversifié, meilleur garant de la compétitivité des achats et du dynamisme de l’offre industrielle (innovations, qualité des produits, etc.) ».

Ainsi, le Snitem rappelle la nécessité d’une politique d’allotissement adaptée des marchés, les fournisseurs postulant aux appels d’offres étant en grande partie des PME. Plus encore, le syndicat a tenu à souligner « la très grande difficulté, voire l’impossibilité des fournisseurs que sont les entreprises de dispositifs médicaux, à pouvoir mettre en place des "groupements d’entreprises" comme le permet en théorie seulement l’article 51 du code des marchés publics ».

Dans un domaine où l’innovation est à la base du progrès médical, un éventuel appauvrissement de l’offre, générée par une politique drastique de cost killing, se fera effectivement au détriment des patients et des professionnels de santé mais ira également à l’encontre de la capacité à développer, voire à maintenir sur notre territoire des PME pourtant très innovantes.

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