Gestion des notes de frais : les habitudes ont la vie dure!
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Un récent sondage Opinion Way réalisé pour Concur révèle une appétence marquée des salariés et des entreprises pour une gestion dématérialisée mais des réflexes papier bien ancrés dans le quotidien.
Particulièrement chronophage et sans valeur ajoutée, la gestion d'une seule note de frais dans sa version papier occupe en moyenne un salarié pendant 27 minutes selon une étude Concur menée par Opinionway. Jusqu'à l'arrêté du 22 mars 2017, après le décret n°2016-1673 du 5 décembre 2016 (Code civil) sur la fiabilité des copies, c'était un mal nécessaire imposé par la réglementation. "En cas de contrôle de l'administration fiscale, la non présentation de ces documents papiers constituaient une irrégularité et pouvait donner lieu à un redressement", souligne Pierre-Emmanuel Tetaz, managing director EMEA south chez Concur. Fixant les modalités de numérisation des factures papier, cet arrêté donne aux justificatifs numérisés une valeur équivalente au papier devant l'administration fiscale ouvrant la voie à de nouvelles perspectives pour les entreprises qui peuvent désormais s'affranchir des coûts de stockage et d'archivage des documents papiers.
A noter que les modalités de numérisation doivent répondre à des règles strictes en termes de formats, de signature électronique ou encore de conditions de conservation. Elles sont précisée dans l'arrêté du 22 mars.
Les salariés français semblent en grande majorité prêts à passer au zéro papier: 83% des répondants accueilleraient favorablement une solution de gestion numérique des notes de frais, y voyant plusieurs avantages. Gain de temps, plus grande rapidité de remboursement et l'assurance d'être rembourser même en cas de perte du reçu arrive en tête de liste. Mais... sur les 510 salariés interrogés, 59% déclarent ne pas disposer d'un logiciel de gestion permettant de numériser eux-mêmes les justificatifs de leurs dépenses. Et sur les 41% qui disposent de ce type de logiciel, 27% n'utilisent pas cette fonctionnalité avançant un manque de temps ou un double emploi puisque les originaux sont toujours demandés par l'entreprise. Que ce soit côté entreprise ou côté salarié, les habitudes concernant le papier doivent donc encore évoluer.