Business travel : place au low cost et au commerce collaboratif
Publié par Charles Cohen le - mis à jour à
Exit les déplacements en première classe et dans les hôtels haut de gamme : à l'heure de la crise et d'Internet, les voyages d'affaires riment avec low cost et commerce collaboratif d'après une analyse du cabinet Xerfi. Ryan Air et Airbnb, nouvelles figures du business travel ? Réponses.
L'optimisation des coûts, véritable obsession des travel managers ? C'est du moins le constat dressé par le dernier rapport sur le marché du business travel réalisé fin 2014 par Xerfi, cabinet indépendant, en rappelant que les voyages d'affaires et la première classe ne font plus si bon ménage aujourd'hui. La preuve : les compagnies low cost capteraient désormais pas moins de 26 % des dépenses aériennes propres aux voyages d'affaires en Europe, contre moins de 10 % avant 2008, d'après l'étude.
Low cost " premium "
Pour Serge Bacchus, travel manager d'Unisys, spécialiste en informatique et cofondateur de l'AFTM, Association française des travel manager, "cette tendance s'explique surtout par les initiatives toujours plus nombreuses des compagnies low cost pour s'adapter aux besoins des voyageurs d'affaires". Avec le lancement d'offres de services dédiées à la clientèle business (passage prioritaire aux contrôles de sécurité, modification des billets sans frais supplémentaires, possibilité de choisir son siège,...), une plus grande fréquence des vols, l'ouverture de nouvelles lignes et enfin la généralisation des liaisons à partir des aéroports principaux.
Pionnière sur ce créneau, easyJet a d'ailleurs été élue fin 2014, meilleure compagnie low cost pour les voyages d'affaires lors des Business Traveller Awards. De quoi pousser son concurrent, Ryanair, à se mettre au diapason en lançant en 2014 des billets premium à partir de 69,99€ (fast checking, bagage en soute, sièges confortables...). Plus encore, la compagnie planche déjà sur la desserte de ses vols à partir de Roissy. Enfin, les compagnies low-cost ont, pour la plupart, étendu leur canal de distribution aux GDS (Global Distribution Systems), les fameux outils de réservations des agences de voyage, ainsi qu'aux SBT, Self Booking Tool.
Résultat : les agences, comme leurs clients, n'ont plus besoin de consulter les sites des compagnies pour réserver les billets. Et surtout, elles peuvent comparer, à partir d'une même interface, les offres low-cost et celles des compagnies traditionnelles.