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[Cosmétique] Le consortium Trasce accueille trois nouveaux membres

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le

Et de trois ! Le consortium Trasce, qui réunit une dizaine d'entreprises cosmétiques, a intégré trois nouveaux membres. L'occasion de faire un bilan d'étape sur cette initiative sectorielle, dont l'objectif est d'améliorer la traçabilité des chaîne d'approvisionnement de la cosmétique.

Le consortium Trasce grossit ses rangs ! Lancée en février dernier par quinze entreprises des cosmétiques, cette alliance sectorielle a accueilli en juin trois nouveaux membres : le groupe Rocher, Naos et les laboratoires Expanscience. « L'arrivée récente de trois nouveaux membres vient concrétiser cette prise de conscience autour de la nécessité de tracer de manière plus durable nos matières premières et permet de poursuivre, main dans la main, notre engagement collectif », explique Julien Garry,directeur général Innovation développement & achats de Chanel Parfums Beauté, entreprise à l'origine de l'alliance Trasce. Ces derniers se sont engagés, aux côtés des membres fondateurs, à travailler collectivement pour cartographier leurs chaînes d'approvisionnement. Un enjeu de taille, alors que les chaînes de valeur de l'industrie cosmétiques sont longues et complexes. « Nous estimons de façon hypothétique un rapport de 1 à 100 entre le nombre de fournisseurs de rang 1 et dernier rang (extraction ou culture) », confirme Julien Garry.

Un partenariat à long terme

L'objectif principal de Trasce est de faire progresser le secteur de l'industrie cosmétique dans son ensemble en mettant en place des filières plus durables. « Cela passe par un alignement du secteur de la cosmétique autour d'une définition de ce qu'est la traçabilité, une précision des indicateurs de suivi, la traçabilité des chaines de valeurs aussi loin que possible (rang 1, 2, 3...) », précise Julien Garry. Son but final est de transformer les filières via des plans d'actions concertés entre donneurs d'ordre et fournisseurs. « Les chaînes d'approvisionnement étant pour la plupart longues et complexes, Trasce est avant tout un partenariat de long terme », souligne Julien Garry. Le consortium s'appuie notamment sur un outil informatique commun, la plateforme Transparency-One, qui permet de réduire considérablement le risque de saturation des fournisseurs. En effet, la mutualisation des demandes des donneurs d'ordre permet de diminuer la charge des fournisseurs qui ne doivent plus multiplier les partages d'informations pour chacun de leurs clients. « Ils peuvent désormais réaliser une seule saisie d'information sur un seul et même outil », résume Julien Garry.

Un challenge organisationnel

Près de huit mois après le lancement du consortium, le bilan est positif pour le directeur innovation et achats de Chanel Parfums Beauté. « Réunir plus d'une dizaine d'acteurs de l'industrie cosmétique, parfois concurrents, peut se révéler être un challenge mais notre volonté commune d'améliorer l'industrie dans son ensemble nous permet de dire aujourd'hui que Trasce est un véritable succès organisationnel », se félicite-t-il. Les membres se réunissent régulièrement autour de webinaires et de réunions afin de définir et améliorer leurs outils de travail. « Nous accueillons volontiers d'autres marques et fournisseurs de l'industrie cosmétique pour qu'ils rejoignent l'initiative », indique Julien Garry, tout en rappelant que cette dynamique commune est bien plus puissante qu'une accumulation de démarches individuelles.


Les 18 acteurs du consortium Trasce

A l'initiative de Chanel Beauté, l'alliance sectorielle Trasce réunit Albéa, Chanel, Clarins, Cosfibel powered by GPA Global, Dior, The Estée Lauder Companies, Groupe Pochet, L'Occitane en Provence, L'Oréal Groupe, Merck, Neyret, Nuxe, Sensient, Shiseido, Sisley, le groupe Rocher, Naos et les laboratoires Expanscience. La FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté) soutient également le projet en tant que sponsor officiel.