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[Trophées] Christophe Gourlay, l'agilité au service des achats

Publié par Aude Guesnon le - mis à jour à

De Dassault Electronique à Alstom dont il est le CPO, Christophe Gourlay, a exercé des missions fort différentes mais nécessitant toujours de travailler en harmonie avec un écosystème large. Un élément essentiel pour cet amoureux du collaboratif.


Si Christophe Gourlay ne se prédestinait pas aux achats, il y a incontestablement fait sa place aujourd'hui. Il faut dire qu'il y a du caméléon dans cet homme-là qui n'apprécie rien tant que se fondre discrètement dans un nouvel environnement - "je n'ai jamais cherché à changer une équipe, mais toujours à m'intégrer" - s'adapter, pour, une fois la bonne couleur adoptée, mieux convaincre ses équipiers, emporter l'adhésion, évoluer avec eux et "performer".

Formé à l'ENSEA, dont il est sorti ingénieur avec une spécialité dans les télécommunications Christophe Gourlay a débuté chez Dassault Electronique, - "j'ai notamment adoré travailler sur le Rafale" -, sourit-il -, et durant 11 ans, exercé différents métiers : ingénieur étude, responsable projet, responsable marketing. "J'ai eu la chance de travailler avec des équipes extrêmement professionnelles. J'y ai fait des rencontres passionnantes et appris comment soutenir mes collaborateurs dans les moments les plus difficiles. Cela me sert toujours." La dimension managériale est forte chez ce décideur qui (et quel que soit le sujet sur lequel on l'embarque !) en revient toujours au collectif. Qui apporte une grande importance à l'écoute ainsi qu'à l'échange et mise sur le leadership : "j'aime embarquer mon équipe sur des objectifs dont ils reconnaissent le bien-fondé plutôt que de donner des consignes top-down" et partage la réussite avec le groupe :"Les résultats que je porte sont le fruit du travail de tous."

Christophe Gourlay a rejoint Alstom en 1999, en tant que responsable produit métro. Mais, chatouillé par l'envie d'agrandir son horizon, il est parti 18 mois après pour Singapour en tant que responsable projet afin de travailler sur la réalisation d'une ligne de métro automatique. "Un poste passionnant qui couvrait l'ensemble du projet (infrastructure, matériel roulant, signalisation, etc.) et qui m'a permis d'avoir une connaissance globale du monde du transport ferroviaire y compris le génie civil. Il m'a offert l'opportunité de découvrir la culture asiatique et de travailler dans un environnement multinational, puisque nous nous étions en interface avec des sociétés de nationalités différentes." Cinq ans après, Christophe Gourlay a ensuite fait ses valises pour l'Australie, afin de reprendre l'activité transport d'Alstom qui avait été vendue afin de la relancer "avec une petite équipe en mode PME, dans une démarche entrepreneuriale". En tant que Customer Director Australie / Nouvelle Zélande, il redynamise alors l'activité commerciale, rebâtit une relation avec les clients, réussit à signer des contrats "qui subsistent toujours". Une vraie satisfaction pour lui. En 2009, retour en France sur un poste de directeur grand compte, chargé de reconstruire une relation forte et pérenne avec la RATP. Il a ensuite pris la responsabilité de la plateforme Trains Grande et Très Grande Vitesse durant deux ans et notamment travaillé sur le TGV du futur. Christophe Gourlay a ensuite pris la direction du site de Valenciennes qu'il a assumée plus de 3 ans, poste humainement enrichissant et exigeant. "Il faut trouver les bons équilibres avec tous les acteurs en particulier les partenaires sociaux pour assurer la sérénité globale...", glisse-t-il.

Si Christophe Gourlay n'avait, jusqu'alors jamais exercé aux achats, ce monde lui était pourtant proche. "Chez Alstom, 60% des trains sont achetés, aussi la fonction achats est-elle très présente et, quels que soient les postes occupées, j'ai été en lien avec les équipes achats et avec les fournisseurs. J'ai toujours été confronté à la problématique de l'efficience des achats". En arrivant à la direction achats de Alstom, il y a deux ans, Christophe Gourlay, a eu la chance de pouvoir s'appuyer sur "un comité de direction achats très compétent et fort". "Je leur ai dit : ce n'est pas sur votre domaine de compétence achats que je vais vous challenger", raconte-t-il. "Nous allons travailler sur l'adéquation de la performance achats et contribuer plus fortement encore à la performance globale de l'entreprise." Un objectif qui passe par un meilleur accompagnement des fournisseurs et le développement de panels dans de nouveaux pays où se développe Alstom. "Il s'agit d'apporter des solutions au business pour s'assurer d'être compétitifs et de répondre aux exigences de fabrication locale dans un cadre RSE non négociable." Pour l'heure, ce papa de trois enfants qui ont vécu 9 ans à l'étranger est ravi de son poste aux achats et n'envisage pas de bouger y compris à l'expatriation. Ses besoins d'évasion, il les comble en voyageant. Et quand il en trouve le temps, il joue au golf.

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