Supply Chain : une montée en puissance et en compétences
Publié par Fanny Perrin D' Arloz le | Mis à jour le
Les métiers de la supply chain ne cessent d'évoluer positivement et de se spécialiser, laissant entrevoir des opportunités de carrière et de mobilité interne. C'est l'un des enseignements tiré de l'étude emploi "Transport et logistique", menée par Fed Supply.
Le 26 septembre 2018, Fed Supply, cabinet spécialisé dans le recrutement des métiers de la Supply Chain publiait, en partenariat avec l'ASLOG - premier réseau français des professionnels de la supply chain-, les résultats de son étude emploi "Transport et logistique". Menée entre décembre 2017 et mai 2018 auprès de 658 candidats et 65 recruteurs, elle confirme le développement de la supply chain au sein des entreprises. "Les acteurs de la supply chain jouent un rôle déterminant pour améliorer le service et l'expérience client, gérer les nouvelles complexités logistiques, réduire la pénibilité au travail des opérateurs, l'empreinte carbone, les coûts de production logistique et améliorer le cash-flow", résume Jean-Michel Guarneri, président de l'ESLOG. Cet essor semble accompagné par la digitalisation des process et l'intégration de la supply chain avec les systèmes d'information. Près de 2/3 des candidats interrogés sont ainsi équipés d'un WMS ou TMS. A défaut, ils sont près de 70% à réclamer ces outils pour faciliter leur travail au quotidien.
Un marché qualifié
Le dynamisme de la fonction se traduit, à l'heure actuelle, par de nouvelles opportunités de carrières, ressenties par 64% du panel candidats, sur des métiers de plus en plus spécialisés. Près de la moitié admet être titulaire d'un diplôme de niveau bac+4/5, reflétant ainsi la montée en compétences de la fonction. La très grande majorité des répondants (89% des candidats et 72% des recruteurs) s'accorde pour dire que les emplois sont de plus en plus segmentés.
Preuve en est avec le poste de responsable de la logistique, dont les missions sont plus fréquemment réparties entre le responsable Sales and Operations Planning (S&OP) et le responsable approvisionnement et responsable planning. "La croissance de l'activité contraint les organisations à segmenter les responsabilités pour gagner en efficacité", avance Romain Devriese, directeur associé Fed Supply. 50% des répondants convoitent d'ailleurs un poste en S&OP pour l'évolution de leur carrière. Un constat partagé par 97% des recruteurs, considérant ce job tel une opportunité valorisante. Contre toute attente, 19% des candidats et 8% des recruteurs ne savent pas précisément ce à quoi correspond le S&OP !
Une longueur d'avance pour les soft skills !
Autre enseignement tiré de l'étude: contrairement à ce que pensent les candidats, les recruteurs accordent davantage d'importance aux soft skills (notée pondérée de 2,36) qu'à l'expérience (note pondérée de 2,17). L'empathie, la confiance en soi, la gestion du stress, la créativité ou encore l'audace et le sens du collectif sont autant de compétences à faire valoir pour espérer se faire remarquer. Enfin, côté rémunération, près de 46% du panel candidats estime que son salaire ne correspond pas à ses attentes.
Les collaborateurs de siège se montrent nettement plus satisfaits (57%) que leurs homologues travaillant sur des sites d'exploitation (50%). La direction supply chain semble l'une des mieux loties en matière de rémunération avec un salaire minimum débutant (moins de 5 ans d'expérience) de 60 K€ annuel en Ile-de-France, à partir de 80 K€ pour un expérimenté. Pour la coordination logistique, il faut plutôt tabler sur 26-32K€ en début de carrière en Ile de France, entre 32 et 45 K€ après quelques années d'expérience. Quant à l'encadrement général d'une plateforme, cette fonction est valorisée à partir de 30K€ pour un débutant, entre 40 et 50 K€ annuel pour un expérimenté évoluant en région parisienne...