Quand la supply chain ne suit pas: Lego ne pourra répondre à la demande
Publié par Charlotte Marchalant le | Mis à jour le
Le père Noël est une ordure ! Bien connu des adultes, le fait risque d'être découvert par des enfants qui risquent de voir leur "commande" de Lego non honorée le 25 décembre. Une menace qui illustre l'importance d'une bonne gestion de la supply chain.
Des enfants pourraient être initiés malgré eux aux subtilités de la supply chain le jour de Noël, au pied du sapin. Lego, premier fabricant de jouets au monde, a en effet annoncé cette semaine avoir des difficultés à répondre à la demande pour ses fameuses briques de couleur qui se fait exponentielle à l'approche des fêtes de fin d'année. S'exprimant dans un communiqué de l'agence de presse Reuters, un représentant du groupe danois a jugé la situation "tout à fait extraordinaire" car "excédant toutes les prévisions". Une réaction stupéfaite qui souligne, en creux, l'importance de la gestion de risque et l'intégration dans ce cadre d'un facteur en particulier : le succès.
Le "risque" du succès
Boosté par la popularité notamment de son film d'animation "The Lego Movie", le groupe a vu ses ventes augmenter de 18% pour atteindre 2,1 milliards d'euros dans la première moitié de l'année 2015. Une évolution qui n'est pas sans nécessiter de lourds aménagements côté fournisseurs. Pour stabiliser son modèle - et se hisser à la hauteur de son nouveau succès - le groupe a ainsi annoncé augmenter la cadence dans trois de ses usines basées respectivement au Danemark, en Hongrie et au Mexique comme rapporté dans un article de Bloomberg Business. 3000 employés supplémentaires devraient notamment intégrer ce dernier site. Coût de l'opération : plusieurs centaines de millions d'euros. Le groupe est également en train de construire une nouvelle usine en Chine, pour alimenter un marché asiatique en rapide expansion.
Prise très au sérieux par le groupe, la menace de pénurie pour les fêtes de Noël ne se limite pas au marché européen. Une solution pour les parents les plus prévoyants : aller se fournir aux États-Unis, où le problème ne devrait, par contre, pas se poser.