Comment choisir le bon montant pour vos titres-restaurants ?
Publié par Maëlle Becuwe le | Mis à jour le
Avant de proposer des titres-restaurants à vos collaborateurs, vous devez avant tout en déterminer la valeur. Obligation de prise en charge, exonération, environnement et secteur d'activité : voici les éléments à prendre en compte.
"Le titre-restaurant est l'avantage social préféré des salariés, et c'est la mesure la moins onéreuse pour l'entreprise", pointe Guillaume Ferret, expert-comptable et responsable du pôle social d'Exco A2A Toulouse. Il devance la complémentaire santé, la voiture de fonction et même les RTT. Une fois assuré de leur impact sur vos équipes, il ne vous reste plus qu'à les mettre en place - ou à les pérenniser -, et surtout à en déterminer le montant.
Premier élément : vos obligations. La loi prévoit en effet une exonération fiscale et sociale pour les employeurs mettant à disposition de leurs salariés des titres-restaurant. Sous réserve de respecter certains points. D'abord, cet avantage est limité à 5,36 € par jour travaillé et par salarié, pour votre part. Or, vous devez prendre en charge entre 50 et 60 % du titre. Dans le premier cas, donc, le montant maximal du ticket octroyé sera égal à deux fois 5,36 €, soit 10,72 €. Dans le deuxième, 8,93 €.
"L'employeur peut néanmoins dépasser ces seuils, mais la part supérieure au montant maximal sera alors considérée comme un avantage en nature soumis à charges sociales et imposable pour le salarié", précise Laurent Delmas, directeur général d'EdenRed et vice-président de la Commission nationale des titres-restaurant.
Un avantage partagé
En respectant ces critères, vous pouvez jouer sur le montant selon l'avantage que vous souhaitez donner à vos collaborateurs, mais aussi votre environnement. "On observe des disparités régionales et sectorielles dans la valeur faciale des titres" , note ainsi Laurent Delmas. Si le ticket moyen est de 7,50 euros, il est plus élevé en Île-de-France ou dans les grandes métropoles, et moins en zone rurale. Dans les secteurs comme la banque, l'assurance ou le numérique, le montant moyen est plus proche des 10 €.
"C'est à vous d'estimer si vous préférez donner le bénéfice maximal au salarié ou vous aligner sur les entreprises alentour", souligne Guillaume Ferret (Exco A2A Toulouse). Attention toutefois à ne pas être "trop" généreux. Vos salariés contribuent en effet au titre à hauteur de 40 à 50 %, un montant de ticket trop élevé a donc des répercussions sur leur fiche de paie.
Pour vous, le bénéfice est, de toute façon, toujours au rendez-vous. "Lorsqu'on compare la mise en place du titre-restaurant et un montant équivalent attribué en augmentation salariale, l'économie réalisée par l'entreprise s'élève à 650 euros par an et par salarié", signale Guillaume Ferret. Il serait dommage de ne pas en profiter.