Fleet management - Comment se préparer à l'IFRS 16 ?
Publié par Jean-Philippe Arrouet le - mis à jour à
A compter du 1er janvier 2019, la norme comptable IFRS 16 impactera les grandes entreprises ayant recours à la location longue durée de véhicules. Les rencontres Flotauto 2018 ont permis de faire le point sur les implications de cette mesure et les moyens de s'y préparer.
Les entreprises adeptes de la location longue durée pour leurs véhicules y trouvent un avantage financier de taille : les loyers sont considérés comme des charges d'exploitation n'ayant pas à figurer dans leur bilan comptable. Autrement dit, le niveau d'endettement de l'entreprise n'augmente pas en fonction du nombre de véhicules présents dans sa flotte.
A compter du premier janvier 2019, cet avantage disparaîtra avec l'entrée en vigueur de la norme comptable IFRS 16. " Cette norme apporte de la transparence en faisant remonter au passif du bilan ce qui était caché dans les comptes de charges ", résume Robert Maubé, dirigeant de RRMC et expert en gestion de flottes automobiles. Avantage : il deviendra plus aisé de comparer entre eux les différents modes de détention existants (LLD, crédit-bail, acquisition bénéficiant du même traitement comptable). Inconvénient : l'inscription des contrats de LLD à la colonne " passif " du bilan pénalisera une entreprise désireuse d'emprunter ou d'entrer en bourse car elle apparaîtra plus lourdement endettée.
Cependant, toutes les entreprises ne sont pas concernées par ce changement : l'IFRS 16 deviendra obligatoire pour celles cotées en bourse et leurs filiales, celles souhaitant être cotées, celles détenues par des investisseurs cotés ou s'apprêtant à quitter la bourse, ou encore certaines entreprises assujetties à l'IFRS 16, bien que non cotées (telles que la SNCF).
Par ailleurs, l'inscription des contrats de location au bilan s'appliquera à ceux dont la valeur dépasse 5 000 euros ou dont la durée est supérieure à un an (écartant certains contrats de location en courte et en moyenne durée). " Attention, il ne sera pas possible de souscrire des contrats de douze mois en les renouvelant ", met en garde Robert Maubé. Le commissaire aux comptes les réintégrera, à coup sûr, dans les comptes certifiés de l'entreprise sous la forme d'une seule et même prestation.
Lire la suite en page 2 : L'équilibre financier de l'entreprise impacté