Cloud computing : SaaS versus IaaS
Publié par Sihem Fekih le
Selon la dernière étude Markess International, 31 % des entreprises utilisatrices d'environnement cloud computing ont recours au mode SaaS contre 5 % pour le mode IaaS.
En 2011, 31 % des entreprises françaises publiques et privées recourent au cloud computing en mode SaaS, alors que le mode IaaS peine à trouver ses adeptes avec seulement 5 % d’utilisateurs. Voilà le résultat de l’enquête menée depuis 2009 par la société d’études Markess International(1). Pour rappel, le cloud computing est défini comme une externalisation de tout ou partie de l’environnement informatique sur des serveurs hébergés chez de prestataires SSII. Ainsi on parlera d’une Infrastructure as a Service (IaaS) pour la délocalisation des premiers socles du système d’information (serveurs, stockage, système d’exploitation) et d’un Software as a Service (SaaS) quand cette dernière couvre jusqu’à la délégation des applications métiers auprès d’un tiers. Mais quels sont les secteurs d’activité amateur du cloud computing ? Résolument précurseurs, l’informatique et des télécoms exploitent les univers SI sur nuage pour leur propres besoins internes. Une dynamique semble également engagée au sein de l’industrie pour les plus grandes organisations, ainsi que dans la distribution et le secteur des services. Les banques, les assurances et les administrations semblent plus en retrait, en partie pour des raisons liées à des enjeux réglementaires et de restructuration.
Concernant la typologie des entreprises-clientes, la pénétration du SaaS se confirme dans les grandes organisations. Quant au IaaS, la pénétration semblerait plus forte dans les organisations de moins de 10 000 employés, et surtout dans les ETI (entreprises de taille intermédiaire de 250 à 5 000 employés). Ces dernières, plus ouvertes au cloud computing, ne disposeraient pas de ressources informatiques suffisantes et feraient face à des restructurations importantes. Il s’agit en général des secteurs du transport, de l’assurance… De ce fait, le mode IaaS semble ouvrir de nouvelles voies de gestion de leur informatique. Concernant la répartition entre le cloud privé et public, près de deux tiers des décideurs interrogés envisagent de recourir à un mode privatif pour leurs infrastructures contre 36 % seulement pour un mode public. Un mode d’avantage privilégié par les petites organisations, tous secteurs confondus. Néanmoins le retour sur investissement demeure l’argument principal pour aider les décideurs publics comme privés à franchir le pas d’une migration sur nuage du SI. Beaucoup d’entre eux attendent que les périmètres de ces nouveaux modèles soient clarifiés. En effet, l’optimisation des coûts associés aux infrastructures et à l’exploitation de celles-ci, la meilleure gestion des montées en charge, les économies d'échelle obtenues par les mutualisations induites, etc., restent encore à chiffrer plus précisément.
(1) Étude menée en France par Markess International sur un échantillon de 1 000 organisations représentatives des secteurs publics et privés, interrogées entre 2009 et 2011.