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Nouveaux espaces de travail : le fossé générationnel!

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à

Co-working, nomadisme, tiers-lieux, ... S'ils sont appréciés des moins de 35 ans, les nouveaux modes de travail font face à de nombreuses craintes et réticences de la part des salariés de 50 ans et plus. Résultats en détails avec la 2e édition du baromètre OpinionWay pour CD&B.

S'ils sont appréciés des moins de 35 ans, les nouveaux modes de travail font face à de nombreuses craintes et réticences de la part des salariés de 50 ans et plus. C'est ce que révèle la 2e édition du baromètre OpinionWay pour CD&B sur "La relation entre l'environnement de travail et le bien-être des salariés"*.

Le bureau fermé, star des + 50 ans

D'une façon générale, l'open space est toujours le type d'espace de travail le plus courant (33%), devant le bureau fermé de moins de 5 personnes (30%) et le bureau fermé individuel (19%). Cependant, l'open space affiche un recul de 3 points par rapport à l'étude de 2015. Dans le détail, 30% des plus de 50 ans sont en bureau individuel fermé quand ce chiffre n'est que de 11% chez les moins de 35%. "Le bureau individuel fermé reste statutaire pour les encadrants", explique Frédéric Micheau directeur des études d'opinion chez OpinionWay.

Le travail en dehors du bureau progresse par rapport à la dernière étude. Ainsi plus d'un quart des salariés (30% et plus 5 points par rapport à 2015) déclarent travailler à leur domicile au moins de temps en temps, 24% en nomadisme (plus 5 points), 20% en tiers lieu ou espace de coworking (plus 4 points). Les salariés occupant des fonctions d'encadrement ont davantage tendance à travailler hors du bureau que leurs homologues sans responsabilités (51% travaillent au domicile, 43% en nomadisme, 36% en tiers lieu ou espace de coworking et enfin 31% dans les transports).

Co-working, nomadisme, ... en quête de notoriété

Connu par une majorité de salariés (61%), la pratique du coworking bénéficie d'une plus forte notoriété auprès des salariés de moins de 35 ans (occupant des fonctions d'encadrement (76% contre 51%) et de ceux travaillant dans des entreprises de 1000 salariés ou plus (65% contre 56% ou 54% pour les tailles inférieures). La question de la mise en place du coworking est très clivante sur le plan générationnel. En effet, 58% des salariés de moins de 35 ans se déclarent favorables à l'instauration de cette pratique au sein de leur entreprise contre seulement 37% chez les salariés de plus de 50 ans. De même, l'opposition au coworking augmente sensiblement avec l'âge passant de 42% chez les moins de 35 ans à 63% chez les salariés de 50 ans et plus.

"Cette distinction s'explique facilement. Les outils et les espaces collaboratifs font partie d'une tendance relativement récente, impulsée par la génération 15-35 ans. Dans la pratique, les réticences s'effacent aisément à condition que le déploiement de ces nouveaux modes de travail fasse l'objet d'un véritable accompagnement", déclare Michel Ciucci, Directeur Général de CD&B.

L'adhésion au coworking dépend également de la taille de l'entreprise. Dans les entreprises de 1000 salariés ou plus, 56% des salariés sont défavorables au coworking. Les salariés attribuent au coworking trois principaux avantages qui sont les possibilités de socialisation avec des salariés d'autres entreprises (57%), le fait de travailler près de chez soi et de limiter ainsi les transports (53%) et de rompre avec une certaine forme de monotonie en occupant un espace de travail différent (42%).

Lire la suite en page 2 : 6,5/10 : la note moyenne du bien-être au travail

*Etude réalisée auprès d'un échantillon de 1056 salariés de bureau d'entreprises de 100 salariés et plus, regroupés sur le même site. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle, de secteur d'activité et de taille d'entreprise.