Catherine Candella (groupe Chèque Déjeuner) : « Le mode collaboratif permet de travailler plus rapidement »
Publié par Marie-Amélie FENOLL le | Mis à jour le
Le groupe Chèque Déjeuner s'est engagé dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dès décembre 2010 et a collaboré avec certains de ses fournisseurs stratégiques sur une démarche de labellisation. Explications de Catherine Candella, directrice RSE groupe.
Accompagner ses fournisseurs sur la voie de la RSE. C’est le pari tenté (et réussi) par le groupe Chèque Déjeuner sur son siège de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine (92). Le groupe s’est engagé dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dès décembre 2010. Certifié ISO 14001 depuis 2009 et ISO 9001 pour les filiales du groupe, l’entreprise a sollicité l’organisme Bureau Veritas pour une évaluation de la certification ISO 26000.
Après s’être attaqué à des sujets annexes, Chèque Déjeuner a décidé de se concentrer sur son outil de production et son cœur de métier dans un axe développement durable. Ainsi, pour se démarquer de ses concurrents engagés dans une démarche verte avec notamment l’utilisation de papier 100o% recyclé ou la labellisation du cycle de vie des produits, le groupe Chèque Déjeuner s’est lancé dans une démarche de certification sur la chaîne entière de la fabrication de son papier. Chèque Déjeuner édite 311 millions de chèques par an soit 450 tonnes de papier. « L’objectif final étant d’être responsable de nos actions dès l’origine de la forêt », explique Catherine Candella, directrice RSE Groupe.
Le choix du label PEFC a été fait. Un choix motivé par le fait que PEFC prend davantage en compte la gestion des forêts de l’Hexagone que son homologue, le label FSC. Chèque Déjeuner travaille avec trois fournisseurs pour son papier dont Arjowiggins. Si son fournisseur de papier fiduciaire était déjà engagé dans une démarche PEFC et FSC, la société a souhaité certifier son unité de production, soit l’usine située dans l’est de la France qui édite également des billets de banque. « Le mode collaboratif est important et permet de travailler rapidement dans le temps », estime le directeur des moyens logistiques et généraux groupe, qui évalue à 156 jours la mise en place de la démarche.
La collaboration en externe avec les fournisseurs a également été de mise en interne entre la direction de la qualité, la responsable grands comptes ou encore le service production. Les achats sont entrés dans la boucle dès le mois de mars 2012. Pour ce faire, des tests ont alors été réalisés en laboratoire sur des fibres PEFC longues et courtes pour étudier la résistance des différentes pâtes. Et un test a été réalisé en interne sur les chaînes de fabrication. En parallèle, le papetier Arjowiggins certifié FSC a accepté de se lancer dans une démarche PEFC. La labellisation de ce papier est effective depuis le début de l’année 2013. Dans le même souci d’accompagnement de ses fournisseurs, le groupe Chèque Déjeuner a soutenu le prestataire de restauration Mamie Cocotte. Les achats ont aidé ce dernier qui proposait uniquement une offre interentreprises à développer une offre de restaurant commercial. Le groupe Chèque Déjeuner a ainsi appuyé son prestataire Mamie Cocotte sur les aspects juridiques et sur le choix du traitement monétique. Désormais, Mamie Cocotte gère le restaurant interentreprises de la ZAC de Louvresses dont bénéficient Thales, RTF (filiale d’EDF) ou la pépinière AG Real Estate.
Repères Groupe Chèque Déjeuner
CA : 283 millions d’euros
Nombre de salariés : 2 000 personnes
Budget achats : NC
Nombre d’acheteurs : NC
Pour aller plus loin : reportez-vous au dossier les achats collaboratifs paru dans DA 162 en p.15. Vous retrouverez ce dossier en ligne prochainement dans notre espace Archives.