Annulation du partenariat public-privé de l'autoroute de Strasbourg avec Vinci
Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Le projet du contournement autoroutier de Strasbourg ne fait pas l'unanimité. Et notamment au niveau politique. Selon LeFigaro.fr, Vinci, désigné pour réaliser ce partenariat public-privé de 750 millions d'euros avant l'élection présidentielle, ne le prendra finalement pas en charge.
Vinci pénalisé par l'alternance politique ? Tel est le titre d'un article du site internet LeFigaro.fr, qui explique que le groupe de BTP ne fera pas le projet du Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, pour lequel il avait été désigné avant l'élection présidentielle. Un partenariat public-privé de 750 millions d'euros.
“Vinci vient d'être informé par l'État concédant de sa décision de lui retirer le statut de concessionnaire pressenti de l'autoroute A 355”, explique le major du BTP dans un communiqué.
Selon le journaliste du site LeFigaro.fr, si l'État tranche en ce sens, c'est parce que d'une part le projet ne fait pas l'unanimité, mais également pour des raisons politiques. Ainsi, localement, le conseil régional et le conseil général, dirigés par des élus UMP, sont favorables à ce projet. En revanche, le maire de Strasbourg, Roland Ries, et le président de la communauté urbaine de Strasbourg, Jacques Bigot, tous deux PS, s'y opposent. Par conséquence, la procédure d'attribution lancée par l'ex-ministre des Transports UMP, Thierry Mariani, vient d'être annulée par son successeur, le socialiste Frédéric Cuvillier.
Cependant, mardi, le ministère des Transports rendait Vinci responsable de cette annulation : “C'est le concessionnaire qui n'a pas répondu à l'offre dans les temps.”
De son côté le groupe de BTP a rétorqué en assurant que “plusieurs banques avaient déjà confirmé leur participation au montage financier. La prolongation du statut de concessionnaire pressenti au-delà du 28 mai 2012 devait permettre aux deux derniers établissements financiers de confirmer leur participation au projet et de finaliser ainsi le tour de table financier dans les délais maximum autorisés”.
Affaire à suivre…